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Départ en bloc du comité du Groupe Mutuel et arrivée d'une nouvelle présidente

Le Groupe Mutuel a renouvelé lundi matin son comité de direction. Après 33 ans, Pierre-Marcel Revaz laisse sa place à Karin Perraudin à la tête du groupe. Tandis qu'une enquête administrative est toujours ouverte par la Finma.

29 sept. 2014, 12:45
Durant l'exercice, le nombre d'assurés des caisses-maladie membres s'est accru dans l'assurance obligatoire de 9,7% à 1,17 million.

Gros changement à la tête du Groupe Mutuel. L’association des assureurs réunie lundi matin en assemblée générale extraordinaire a désigné sa nouvelle équipe dirigeante. Tout l’ancien comité quitte ses fonctions, y compris le président Pierre-Marcel Revaz qui passe la main après 33 ans à la tête d’une société qui est passée de 20 à 2000 employés. Il sera remplacé à la tête de celle-ci par l’économiste valaisanne Karin Perraudin, actuelle présidente de Valais/Wallis Promotion et administratrice de la Clinique de Valère. Les conseillers aux Etats Urs Schwaller (PDC) et Roland Eberle (UDC) entrent aussi au comité du groupe tout comme l’entrepreneur valaisan Fabio Naselli et le président de Fidag Marc-André Ballestraz.

Deux démarches de la Finma

Ce départ en bloc de tout le comité est une chose très rare, voire unique dans le milieu. Selon le Groupe Mutuel, ce départ de tout le comité est motivé par une volonté de changement générationnel.

Toutefois, il intervient dans un contexte particulier avec deux démarches de la Finma (l’organe de surveillance des banques et assurances). Une enquête administrative est actuellement en cours suite au rappel à l’ordre effectué en juillet dernier pour des montants de primes payés en trop pour 9 millions de francs – sur un chiffre d’affaires de 600 millions pour les complémentaires – et que le groupe s’est engagé à rembourser. «Nous avons commis une erreur, mais qui n’en fait pas? De plus, il n’y aura pas de lésés. Nous attendons les conclusions de l’enquête pour améliorer administrativement l’entreprise», explique Yves Seydoux, porte-parole du groupe, qui affirme que le renouvellement de l’ensemble du comité n’est pas lié à cette enquête. Du côté de la Finma, son porte-parole Tobias Fux confirme l’existence d’une enquête en cours  indiquant  que «la Finma a constaté des faiblesses éventuelles dans la gouvernance d’entreprise de ce groupe. Mais comme  la procédure est en cours je ne peux pas fournir d’informations supplémentaires.»

L’autre démarche de la Finma concerne les exigences en matière de gouvernance et de controlling. Elle exige désormais une claire séparation entre la partie stratégie de l’entreprise et l’activité opérationnelle avec une règle très claire. Or, Pierre-Marcel Revaz, Daniel Overnay et Pierre-Angel Piansenta ont tous été membres de la direction avant d’intégrer par la suite le comité de direction. «Ces contraintes ont débouché sur une nouvelle organisation afin qu’il n’y ait pas de conflit d’intérêts dû potentiellement à la longévité de M. Revaz dans l’opérationnel de la société», relève Yves Seydoux qui reconnaît donc ici un lien avec les départs annoncés lundi.

«Pas d’obligation pour le 1er octobre»

Reste la soudaineté de ces changements. Si Pierre-Marcel Revaz explique dans son interview ne pas avoir agi dans l’urgence, la nouvelle présidente reconnaît certaines contraintes demandées par le Finma. «Par contre, il n’y avait aucune obligation de changer notre comité pour le 1er octobre», affirme Yves Seydoux répondant à l’une de nos questions.

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