Le Mont-sur-Lausanne, 19 heures. Sous les lumières blafardes du sous-sol d’un stand de tir, un petit groupe de personnes s’aligne à trois mètres des cibles. Protection oculaire et auriculaire sur la tête, jeans, baskets. A leur cou, une sangle vert militaire soutient une carabine de sport semi-automatique Brügger & Thomet (B&T), modèle APC9. «Face aux cibles», intime une voix. Clac! Un mouvement de charge pousse une balle de neuf millimètres dans la chambre à cartouche. Le poids mort métallique devient une arme chargée. La tension monte.
Tout le monde épaule alors son canon. D’un coup de pouce,...