Plusieurs centaines de personnes ont assisté lundi à Sion aux obsèques de la mère de famille de 32 ans tuée lors de la fusillade de Daillon (VS) mercredi dernier. La messe de sépulture de la femme de 79 ans, une des deux autres victimes, a eu lieu lundi après-midi à Erde (VS).
La cathédrale de Sion était bondée lundi matin pour la cérémonie d'adieu à la jeune mère de famille. Son mari, blessé dans la fusillade, est toujours hospitalisé, mais ses jours ne sont plus en danger.
Le prêtre a accueilli la famille et les proches de la victime sur le parvis. Ensemble, ils ont entouré le cercueil pour l'accompagner à l'intérieur de l'église. Selon le souhait de la famille, la cérémonie s'est déroulée dans une certaine intimité, hors de la présence de la presse.
Famille, amis, proches de la victime ont assisté à l'office. Des collègues de travail et des élus municipaux de Conthey (VS) étaient aussi présents, ainsi que de nombreux anonymes qui avaient pris le chemin de la cathédrale par simple compassion envers les victimes et leur famille.
La population de Conthey (VS), commune sur laquelle est situé le village de Daillon, a encore rendu hommage lundi après-midi à la femme de 79 ans qui a perdu la vie lors du drame. Un culte d'adieu à la troisième victime, une femme de 55 ans, est prévu mardi matin également à Erde.
Tireur en détention
Le tireur, touché par les tirs des policiers, est hors de danger et se trouve aussi en soins intensifs à l'hôpital de Sion, sous surveillance policière. Son placement en détention provisoire a été demandé par le Ministère public. Il devrait être placé dans un lieu approprié dès que possible.
L'homme avait tiré plusieurs dizaines de coups de feu depuis son appartement et dans la rue mercredi soir avec au moins deux armes. Il avait touché mortellement trois femmes et blessé deux hommes avant d'être atteint à son tour par des tirs de la police.
Le tireur a expliqué son geste à la procureure par un problème familial de longue date; une de ses victimes, blessée à l'épaule, est un de ses oncles. Le Ministère public a demandé une expertise psychiatrique. L'homme avait déjà fait l'objet d'un séjour en milieu psychiatrique en 2005 à la demande de sa famille.