Le bac à géraniums de grand-maman, le mastic des joints de fenêtre ou le toit de tôle ondulée du vestiaire du club de football. Ces trois exemples figurent parmi les 3500 applications de l'amiante, ce matériau aux propriétés d'isolant thermique et phonique très apprécié dans les années 1970.
Malgré l'interdiction définitive, en 1990, de l'utilisation de l'amiante en Suisse, une centaine de personnes décèdent chaque année. "Ce n'est donc pas un problème du passé, il est terriblement actuel. Les victimes n'ont pourtant pris aucun risque, elles étaient simplement exposées sur leur place de travail", s'indigne Edouard Currat, l'un des quatre membres de la direction générale de la Suva.
Il rappelle que 80% des bâtiments existant en Suisse datent d'avant 1980. "D'où l'importance d'identifier ce qui peut être dangereux lors de rénovations ou de démolitions", explique Edouard Currat.
La Suva présentait, hier à Zurich, son "inventaire amiante", un site internet destiné...