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Entretien du réseau CFF: rattrapage en hausse à 2,3 milliards

L'état du réseau CFF a besoin d'un rattrapage plus important que supposé et passe à 2,3 milliards. L'état de la voie ferrée a été estimé 10% moins bon en 2013 qu'en 2012, selon le Rapport sur l'état du réseau 2013 publié mercredi.

21 mai 2014, 13:33
ZUM NACHHOLBEDARF BEIM UNTERHALT DES SBB-SCHIENENNETZES STELLEN WIR IHNEN FOLGENDES BILDMATERIAL ZUR VERFUEGUNG - Gleismonteure der Schweizerischen Bundesbahnen SBB revidieren am 28. April 2010 im Gleisfeld bei Haerkingen im Kanton Solothurn eine Weiche. Der Nachholbedarf beim Unterhalt des SBB-Schienennetzes ist groesser als bisher angenommen. Wichtigster Grund ist die starke Belastung: Die Geleise werden intensiv befahren und die Zuege sind schwerer als frueher und beschleunigen schneller. Das zeigt der Netzzustandsbericht 2013, den die SBB am Mittwoch veroeffentlicht hat. Der Nachholbedarf beim Unterhalt des gesamten Bahnnetzes bel?uft sich auf 2,3 Milliarden Franken. Im Bericht 2012 war noch von 1,8 Milliarden Franken die Rede gewesen. (KEYSTONE/Martin Ruetschi) *** NO SALES, NO ARCHIVES ***

Le besoin de rattrapage dans l'entretien du réseau CFF est plus important que supposé et passe à 2,3 milliards. Les rails en particulier souffrent de la densité du trafic et du fait que les trains sont plus lourds et accélèrent plus fortement que par le passé, selon le Rapport sur l'état du réseau 2013 publié mercredi.

Le rapport confirme que les infrastructures des CFF sont globalement en bon état. La sécurité a légèrement progressé par rapport à l’année précédente. L’état général obtient cependant une évaluation légèrement plus basse du fait que l’état de la voie ferrée a été estimé 10% moins bon en raison d’une sollicitation en hausse, écrivent les CFF mercredi dans un communiqué.

Depuis 2013, un nouveau véhicule de diagnostic permet d’évaluer l’état du réseau de manière encore plus précise. En conséquence, trois fois plus de dommages aux rails - 5100 au lieu de 1600 - ont été identifiés, par rapport à l’année précédente. Les CFF ont immédiatement réagi et augmenté le nombre de travaux d’entretien.

Ces dernières décennies, la voie ferrée n’a pas fait l’objet de travaux d’entretien et de rénovation suffisants, en dépit d’une sollicitation accrue. Un fait confirmé par des analyses internes et externes. La durée d’utilisation évaluée est désormais de 33 ans, contre 37 ans auparavant. Par conséquent, par rapport à l'an dernier, le besoin de rattrapage réévalué passe de 1,8 à 2,3 milliards de francs pour l’ensemble des installations.

70% des installations en bon état

Selon le rapport, 71% des installations sont en bon ou en très bon état, 22,5% dans un état moyen, et l’état de 6,5% d'entre elles a été jugé mauvais ou critique. Aucune installation ne se trouve dans un état très critique. L'état global est donc jugé bon et représente une valeur d’acquisition estimée à 91,4 milliards de francs.

Par rapport à l’année précédente, la sécurité s’inscrit à nouveau en légère progression, en particulier grâce au remplacement des systèmes de contrôle de la marche des trains SIGNUM et ZUB par des composants ETCS modernes.

Mesures d'économies

Les CFF ont d'ores et déjà lancé un programme "Financement et pilotage du réseau ferroviaire" afin de contribuer "de manière notable" au financement non couvert de l’entretien. Il comprend la mise en œuvre de mesures déjà planifiées d’augmentation de la productivité et d’économies chez CFF Infrastructure et la recherche de nouvelles mesures, ainsi que des améliorations de la planification et du pilotage des travaux d’entretien.

Les possibilités d’économies dans le développement du réseau seront également examinées. Interrogé par l'ats, le porte-parole des CFF Christian Ginsig indique que cela nécessitera des mesures d'économies "douloureuses".

Il évoque par exemple des postes non repourvus immédiatement dans l'administration ou le report de certains projets. Les mesures ne devront pas avoir d’incidences sur la clientèle, la sécurité ou la ponctualité, ajoute M. Ginsig.

Des contacts ont lieu avec la Confédération pour trouver une solution globale, notamment dans le cadre de l’entrée en vigueur du fonds de financement et d'aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF) en 2016. Selon le porte-parole de l'Office fédéral des transports Andreas Windlinger, une partie des surcoûts d'entretien devraient être financés par le FAIF.

130 millions de plus par année

En 2013, les CFF ont assumé, sur leurs propres fonds, des charges supplémentaires de près de 129 millions de francs, en particulier pour l’entretien de deux des douze types d’installations étudiés (la voie ferrée et les installations de sécurité). En attendant le FAIF, il faudra allouer chaque année à l’entretien un montant supplémentaire identique, par rapport à ce que prévoit la convention sur les prestations passée avec la Confédération.

Cela est dû à un entretien insuffisant entre 1995 et 2010, conjugué à un renforcement de l’offre de transport et à la sollicitation accrue du réseau, note l'ex-régie. Ainsi, les voies avaient dû être remplacées prématurément sur le tronçon Mattstetten (BE) - Rothrist (AG). L'accident survenu à Schwerzenbach (ZH) en février 2013 avait également été attribué à un rail endommagé.

Avec le rapport sur l’état du réseau, établi chaque année depuis 2010, les CFF évaluent la substance, la sécurité et la disponibilité de différents types d’installations tels que voies, ponts, lignes de contact ou systèmes d’information à la clientèle

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