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Environnement: un peu moins d'ordre dans nos jardins ferait du bien aux abeilles

À l'occasion de la Journée mondiale des abeilles, un spécialiste rappelle que des jardins un peu moins propres en ordre feraient beaucoup de bien à ces insectes.

17 mai 2019, 10:54
L'abeille n'est pas le seul insecte menacé de disparition, mais elle est devenue le symbole des dangers planant sur la biodiversité.

Des prairies à fleurs plutôt que du gazon, du bois mort et des haies d'essences indigènes plutôt que des jardins propres en ordre, les propriétaires peuvent faire quelque chose pour le bien des abeilles. On célèbre lundi la deuxième Journée mondiale de ces insectes.

L'abeille n'est pas le seul insecte menacé de disparition, mais elle est devenue le symbole des dangers planant sur la biodiversité. Parasites et pesticides mettent en péril sa contribution en tant que pollinisatrice.

C'est pourquoi l'ONU a décidé de faire du 20 mai la Journée mondiale des abeilles. Cette date coïncide avec l'anniversaire d'Anton Janša, qui, au XVIIIe siècle, fut le pionnier des techniques apicoles modernes dans sa Slovénie natale.

Interrogé par Keystone-ATS, Peter Neumann, de l'Institut de santé de l'abeille à l'Université de Berne, dit espérer des évolutions dans la compréhension esthétique des gens: "Une prairie de fleurs bourdonnante avec des abeilles et des papillons est pourtant plus belle qu'un gazon coupé à ras", s'exclame-t-il.

 

 

En ville en particulier, la population peut apporter une importante contribution, notamment pour les abeilles sauvages et les bourdons qui, contrairement aux abeilles domestiques, vivent en solitaire. Les jardins, les parcs et les balcons leur offrent de nombreuses petites sources de nourriture, note le spécialiste.

Entre le début de l'année et la fin de l'automne, il y a pratiquement toujours quelque chose qui fleurit, ajoute le professeur bernois. Il conseille aux propriétaires de jardins de renoncer au gravier et au béton et de laisser une partie de leur gazon pousser.

Halte aux insecticides

Mais avant tout, il s'agit de renoncer aux insecticides. "Presque tous les produits du marché ont un effet à large bande: ce qui agit sur les fourmis au jardin et sur le balcon agit donc aussi sur les abeilles", souligne Peter Neumann. Les effets indésirables sur d'autres insectes que ceux qui sont visés sont inévitables.

Un autre point d'importance est de laisser des possibilités aux insectes de se trouver des nids près des sources de nourriture. "A quoi sert une belle prairie fleurie si le bourdon ne peut pas s'installer à proximité", s'interroge le chercheur.

Haies, bois mort et surfaces de terre font l'affaire. Les hôtels à insectes et nichoirs à bourdons peuvent être utiles, mais il faut se documenter, conseille le Pr Neumann. Ainsi, les bourdons s'installent de préférence dans les endroits où a déjà niché une famille de souris.

De manière générale, Peter Neumann juge positif le fait que ces dernières années, de nombreuses personnes se sont lancées dans l'apiculture, souvent davantage pour la joie que cette activité leur apporte que pour le miel. Il est toutefois nécessaire d'être bien informé des mesures de lutte contre le parasite varroa, note encore le scientifique.

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