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Excepté l'UDC, le soutien aux soins de base fait l'unanimité des partis

Un comité inter-partis a vanté l'arrêté fédéral sur les soins médicaux de base qui sera soumis au peuple le 18 mai. Seule l'UDC fait exception.

08 avr. 2014, 15:44
Le rôle des médecins généralistes, des pédiatres et autres infirmiers doit être revalorisé. Un comité râtissant de gauche à droite - à l'exception de l'UDC - a vanté mardi à Berne l'arrêté fédéral sur les soins médicaux de base

Le rôle des médecins généralistes, des pédiatres et autres infirmiers doit être revalorisé. Un comité râtissant de gauche à droite - à l'exception de l'UDC - a vanté mardi à Berne l'arrêté fédéral sur les soins médicaux de base, soumis au peuple le 18 mai.

Les soins médicaux de base sont aujourd'hui excellents en Suisse. Grâce au nouvel article constitutionnel, cette situation pourra perdurer en dépit des défis à venir, a souligné le comité devant la presse.

Car la population vieillit et le nombre de patients atteints de maladies chroniques augmente, accroissant la demande en prestations médicales, de soins et d'assistance, a rappelé la conseillère Yvonne Gilli (Verts/SG).

Un médecin de famille pour 2000 habitants

Dans les dix ans à venir, près de la moitié des généralistes et des pédiatres atteindront l'âge de la retraite. Trouver un successeur pour leur cabinet, surtout dans les régions périphériques, est difficile.

La Suisse compte actuellement 0,56 médecin de famille pour mille habitants, a expliqué le conseiller national Thomas Weibel (PVL/ZH). Or, selon une norme idéale calculée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il en faudrait un pour le même nombre de personnes.

Pour y arriver, il faudrait que 300 généralistes ouvrent chaque année leur cabinet, alors qu'ils sont à peine une centaine à le faire aujourd'hui. Une pénurie de professionnels de la santé se profile également dans d'autres secteurs, comme les soins aux personnes âgées.

Rémunération appropriée

Pour faire face à cette situation, la nouvelle norme impose à la Confédération et aux cantons de renforcer les soins médicaux de base et de promouvoir la médecine de famille. Berne doit en particulier légiférer sur la formation dans le domaine des professions médicales de base et les conditions d'exercice des généralistes, mais aussi d'autres corporations comme les sages-femmes, les pharmaciens ou les physiothérapeutes.

L'article constitutionnel impose également une "rémunération appropriée des prestations de la médecine de famille". Car le revenu des généralistes n'incite guère les jeunes à suivre cette filière: selon Yvonne Gilli, un médecin de famille indépendant gagne 88 francs brut de l'heure.

L'arrêté fédéral fait quasiment l'unanimité au sein du Parlement et des cantons, a souligné le conseiller national Pierre-Alain Fridez (PS/JU). Il répond aux revendications des médecins de famille, qui, satisfaits, ont entre-temps retiré leur initiative populaire "Oui à la médecine de famille". Par rapport à celle-ci, le texte a l'avantage de concerner tout le secteur de la santé de base, selon Pierre-Alain Fridez.

Une majorité se dessine également dans la population en faveur de l'arrêté fédéral. D'après un sondage publié récemment, 48% des Suisses disent accepter le contre-projet. Un tiers des sondés avouaient toutefois ne pas encore avoir d'avis.

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