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Fifagate: un cadre accepte son extradition aux USA

Le président de la Confédération sud-américaine de football et vice-président de la FIFA, le Paraguayen Juan Angel Napout, a accepté son extradition aux Etats-Unis. Il avait été arrêté jeudi dernier à Zurich avec un autre cadre de l'organisation mondiale du football.

08 déc. 2015, 19:16
Sepp Blatter embrasse Juan Angel Napout.

Invoquant des motifs de sécurité et de protection de la personnalité, l'Office fédéral de la justice (OFJ) n'indique toutefois pas le moment où le détenu sera remis aux Américains, a-t-il indiqué mardi dans un communiqué. La police américaine a dix jours pour prendre en charge le prévenu et l'emmener aux Etats-Unis, précise l'OFJ.

Juan Angel Napout a été interpellé la semaine dernière en même temps que le Hondurien Alfredo Hawit, président de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF) et vice-président de la FIFA.

La justice américaine soupçonne les deux hommes d'avoir accepté des pots-de-vin pour des millions de dollars. Ils auraient été payés en échange de la vente de droits de marketing en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde.

Changé d'avis

Lors de sa première audition par la police cantonale de Zurich, le Paraguayen s'était opposé à son extradition. L'OFJ avait donc demandé aux Etats-Unis de lui adresser une demande d'extradition formelle. Jeudi, lors d'une deuxième audition, le citoyen paraguayen a finalement consenti à son extradition aux Etats-Unis, que l'OFJ a aussitôt autorisée dans le cadre d'une procédure simplifiée.

Juan Angel Napout (57 ans) et Alfredo Hawit (64 ans) ont été formellement inculpés par la justice américaine. Au total, 27 personnes sont poursuivies pour avoir participé à un pacte de corruption qui a abouti au versement de plus de 270 millions de dollars de commissions occultes dans le cadre de la vente des droits médias et marketing de manifestations sportives. Le système était en place depuis un quart de siècle.

Deux des sept responsables de la FIFA arrêtés à Zurich le 27 mai 2015 ont déjà accepté d'être extradés selon une procédure simplifiée. Les cinq autres se sont opposés à leur extradition vers les Etats-Unis. Le Tribunal pénal fédéral ne s'est pas encore prononcé sur ces recours. L'OFJ a aussi fait bloquer des comptes en Suisse sur lesquels les pots-de-vin auraient été versés.

Organisation décapitée

Le scandale a éclaté courant mai. Il a débouché sur une avalanche de révélations sur les pratiques au sein des instances mondiales du football. Le président de la FIFA Sepp Blatter qui a annoncé sa démission a été suspendu de toute activité liée au football par la commission d'éthique de la FIFA, tout comme son adjoint Jérôme Valcke et Michel Platini, président de l'Union européenne du football (UEFA).

Des enquêtes parallèles sont en cours, tant en Suisse qu'aux Etats-Unis, sur l'attribution à la Russie et au Qatar des Coupes du monde 2018 et 2022 et de certains contrats commerciaux.

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