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Franc fort: le Théâtre de Vidy inquiet pour les spectacles qu'il fait tourner en Europe

Les institutions culturelles lausannoises sont diversement impactées par l'abolition du taux plancher. Si l'Arsenic pourrait y gagner, le Théâtre de Vidy s'attend à des difficultés.

20 janv. 2015, 17:00
Le directeur du Théâtre de Vidy, Vincent Baudriller, juge la situation "très problématique".

La décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'abolir le taux plancher a des conséquences diverses pour les finances des institutions culturelles. A Lausanne, par exemple, l'Arsenic devrait y gagner un peu alors que le Théâtre de Vidy fait la grise mine.

"Le Théâtre de Vidy produit des spectacles. Il les fait ensuite tourner, particulièrement en Europe", explique mardi le directeur de l'institution Vincent Baudriller. Et d'ajouter que "l'identité de Vidy est même beaucoup portée par ces tournées".

Le hic, c'est que sur "ces contrats en euros, on va avoir une perte". Et s'il est encore incapable de la chiffrer, Vincent Baudriller parle d'une "situation très problématique".

"Nous sommes en train de calculer, de tenter de mesurer l'incidence. Et de voir s'il faudra modifier la politique de l'institution", indique-t-il à ce stade.

Cachet en euros

Autre lieu, autre discours. "A l'Arsenic, on n'est pas producteur, précise la directrice Sandrine Kuster. Nous coproduisons les créations avec les compagnies qui gèrent ensuite elles-mêmes leur tournée et les questions de cachet". Pas de perte programmée donc. Au contraire.

Le théâtre lausannois va plutôt y gagner sur le cachet des artistes payés en euros. "Nous avons encore quatre ou cinq productions de France au programme. Oui, on va y gagner, mais pas des sommes astronomiques", sourit la directrice.

La nouvelle donne pourrait-elle peut-être lui permettre de "s'offrir" un spectacle jusque-là trop cher? "De toute manière, quand on veut vraiment une création, on arrive généralement à s'arranger, estime Sandrine Kuster. Et si le spectacle reste véritablement trop cher, c'est qu'il n'est pas pour nous".

 

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