Bilan 2016 positif pour Green Cross Suisse. L'organisation écologiste a reçu 13,4 millions de francs de dons, une hausse de 3% au regard de l'année précédente. Après avoir fait l'objet de critiques pour son manque de transparence, l'ONG a également publié les détails de ses comptes sur son site internet.
Environ 9,8 millions de francs ont été utilisés pour les programmes, indique jeudi Green Cross Suisse dans un communiqué. Les projets consacrés au désarmement - nucléaire et des armes chimiques notamment - ont bénéficié de 3,7 millions.
Quelque 4,2 millions ont été investis en faveur du stockage, de l’emballage et de l’élimination d’anciens pesticides, pour l’introduction de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants en Afrique de l’Ouest et pour l’assainissement de deux mines d’uranium au Kirghizistan.
La médecine sociale, destinée à l’organisation de camps thérapeutiques et de projets "mère et enfant", a reçu 1,9 million. Près de mille enfants et adolescents de régions contaminées par la radioactivité ont pu se détendre dans des camps thérapeutiques, se réjouit Green Cross Suisse.
Rappel à l'ordre
En avril dernier, l'organisation environnementale s'était fait rappeler à l'ordre par le service de certification Zewo. Si l'ONG veut garder le label de qualité, elle doit respecter certaines conditions, avait-il mis en garde.
Zewo procède à des contrôles tous les cinq ans et c'est dans ce cadre-là qu'elle a remarqué un manque de transparence dans l'organisation, dans les contrôles de projets et dans la communication avec les donateurs.
L'ONG semble avoir retenu la leçon: le rapport annuel et les comptes annuels "détaillés" de 2016 peuvent être consultés sur le site greencross.ch, précise-t-elle.
Déjà Green Cross International
Green Cross International, fondée par Mikhaïl Gorbatchev en 1993, dernier dirigeant de l'Union soviétique, avait également fait couler beaucoup d'encre. D'après les comptes provisoires, l'organisation, sise à Genève, risque la faillite.
L'actuel président des Vert'libéraux et conseiller national Martin Bäumle, élu fin février président par intérim du Comité, a promis de mettre de l'ordre dans les comptes. Mais il n'ambitionne pas de devenir président titulaire, son élection est limitée à six mois.
En signe de protestation, Mikhaïl Gorbatchev s'était retiré du conseil d'administration. Le chef des finances et président Jean-Michel Cousteau avait aussi jeté l'éponge.
L'organisation est présente dans trente pays. Les objectifs de la section suisse sont soutenus par le groupe parlementaire Green Cross, composé de 28 conseillers aux Etats et d'une centaine de conseillers nationaux, tous partis confondus.