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Hooliganisme: les procureurs fribourgeois dans les patinoires

La présence "en live" de procureurs fribourgeois depuis cet automne aux matchs de hockey jugés "à risques" permet d'appliquer une procédure de comparution immédiate aux hooligans en cas de débordements.

17 oct. 2013, 16:03
Aucun cas de sanction immédiate n'a été enregistré pour l'heure.

Des procureurs fribourgeois se rendent depuis cet automne aux matchs de hockey jugés "à risques". Cette pratique, très peu habituelle en Suisse, permet d'appliquer une procédure de comparution immédiate aux hooligans en cas de débordements.

Les procureurs accompagnent les forces de l'ordre. Ils sont prêts à intervenir et à prendre des sanctions pénales si nécessaire. A la connaissance du Ministère public fribourgeois, seul le canton de Saint-Gall procède d'une manière similaire.

Cinq volontaires assument cette tâche, a dit le procureur Raphaël Bourquin, revenant sur une information parue jeudi dans "La Liberté". La poursuite ou non de cette pratique dans la durée sera évaluée ultérieurement.

Aucun cas de sanction immédiate n'a été enregistré pour l'heure. Raphaël Bourquin souligne qu'il n'y a plus de gros débordements à Fribourg: après les troubles d'il y a quelques années, des mesures ont été prises pour normaliser la situation, avec succès.

Prévention

Ainsi, le concept de comparution immédiate, s'il peut permettre de juguler sur le moment une propagation des troubles et de décourager les récidivistes, sert aussi d'avertissement pour ceux qui seraient tentés de passer à l'acte. Le procureur général Fabien Gasser avait expliqué en septembre 2012 qu'un tel système se mettait en place.

Les sanctions en matière de hooliganisme ont fait l'objet de recommandations de la part de la Conférence des autorités de poursuites pénales de Suisse (CAPS) en 2010. A partir de là, le Ministère public de chaque canton a sa propre marge de manoeuvre.

En avril 2012, le Conseil fédéral a refusé de forcer la main aux cantons, contrairement à ce que demandait une motion de la commission de la politique de sécurité du Conseil national. Il a dit soutenir le principe des sanctions rapides, mais que les cantons étaient seuls compétents pour déterminer les ressources à employer.

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