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Initiative pour lutter contre le pénurie de médecins lancée

Une initiative pour lutter contre la pénurie de médecins en Suisse a été lancée mardi. Le comité a jusqu'au 9 octobre 2014 pour pour récolter les 100'000 signatures nécessaires.

09 avr. 2013, 11:02
Stethoscope in a doctor's pocket during a meeting at the clinic in Flawil in the canton of St. Gallen, Switzerland, pictured on June 25, 2009. The Clinic Flawil is the acute care hospital of the Cantonal Hospital St. Gallen enterprise. (KEYSTONE/Gaetan Bally)  

Stethoskop in der Tasche eines Arztes waehrend einer Sitzung im Krankenhaus in Flawil im Kanton St. Gallen, aufgenommen am 25. Juni 2009. Das Spital Flawil ist das Akutspital des Unternehmens Kantonsspital St. Gallen. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

La Suisse doit former sans attendre quelque 600 médecins par an pour lutter contre la pénurie. Des jeunes, soutenu par le milieu médical, ont lancé mardi une initiative afin de faire pression. Ce texte permettrait au Conseil fédéral de forcer la main aux cantons.

Quelque 700 à 800 diplômes de médecins sont remis chaque année en Suisse. Or il faudrait arriver à un total de quelque 1400 pour répondre aux besoins. L'accord passé en août entre le ministre des affaires sociales Alain Berset et les directeurs cantonaux de la santé ne suffira pas, notent les initiants.

Ce plan, partie de la stratégie visant à développer la médecine de famille en réponse à une autre initiative populaire, ne prévoit que de créer 300 postes de formation supplémentaire dès 2018. Et le temps presse, a souligné devant la presse le président du comité Daniel Häuptli.

Il faut compter dix ans pour qu'un médecin puisse être opérationnel: six ans de formation plus quatre ans de pratique. Si tout le monde reconnaît que des mesures doivent être prises, les politiques n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur les modalités de financement.

Compétence subsidiaire

D'où l'idée d'accorder une compétence subsidiaire à la Confédération. Formellement, l'initiative laisse la responsabilité de former les praticiens aux cantons. A eux de chiffrer les besoins à long terme et la capacité de formation, et d'établir une planification à l'échelle du pays. Ils devront prendre les mesures qui s'imposent pour que les besoins soient couverts.

Mais Berne pourra leur forcer la main, "s'il n'y a pas lieu de prévoir que les cantons accompliront leurs tâches en temps utile ou si la Confédération évalue les besoins différemment". Des directives seraient alors fixées au niveau fédéral que les cantons devraient appliquer sans attendre.

75 millions à répartir

Et pas question de laisser le temps filer: un an après l'acceptation de l'initiative, le Conseil fédéral devrait présenter un rapport et prendre des mesures le cas échéant. Côté finances, le texte laisse toutefois ouverte la question d'une participation de la Confédération. Celle-ci pourrait ouvrir les cordons de la bourse mais n'y serait pas tenue.

L'initiative exige seulement que la Confédération répartisse entre les cantons les coûts non couverts en cas de pénurie. Selon les calculs du comité, il faudrait dépenser 75 millions de francs de plus par an pour la formation (un étudiant coûte 120'000 francs par an). Réparti sur 26 cantons, cela fait 2,9 millions en moyenne. Soit 0,03% des dépenses bernoises ou 0,46% de celles de Schaffhouse.

Le comité a jusqu'au 9 octobre 2014 pour pour récolter les 100'000 signatures nécessaires à l'aboutissement de l'initiative "Davantage de places de formation en médecine humaine (Halte à la pénurie imminente de médecins!)". Composé de jeunes issus de plusieurs formations (PVL, PDC, PS, PLR) mais aussi sans parti, il dispose du soutien d'un patronage réunissant de nombreux médecins.

Parmi eux figure entre autres le chirurgien bernois Thierry Carrel. Le comité espère recevoir le soutien d'associations de praticiens. La faîtière FMH devrait décider en mai si elle soutient l'initiative, a expliqué Sven Strebel, membre du comité d'initiative.

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