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Irak: le gouvernement approuve des réformes majeures

Le gouvernement irakien a approuvé dimanche des réformes majeures proposées par le premier ministre Haider Al-Abadi, dont la suppression du poste du grand rival Nouri al-Malik. Ces changements interviennent après une vague de protestations contre la corruption et le délabrement des services publics.

25 août 2015, 16:17
Le gouvernement irakien a approuvé dimanche des réformes majeures.

Ces réformes, dont certaines doivent normalement faire l'objet d'un amendement constitutionnel, devront être encore soumises à l'approbation du parlement. La bataille risque donc d'être dure avant leur mise en application.

"Le gouvernement a approuvé à l'unanimité lors d'une session extraordinaire le premier plan de réformes présenté par M. Abadi", a précisé un communiqué officiel quelques heures après l'annonce des réformes par le premier ministre.

Parmi elles, la plus drastique est la suppression "immédiate" des postes des trois vice-premiers ministres et trois vice-présidents, dont un détenu par M. Maliki, le prédécesseur de M. Abadi dont les deux mandats (2006 à 2014) ont été entachés d'accusations de corruption, de monopole du pouvoir et d'aliénation de la minorité sunnite.

Fin des quotas de partis et de confessions

Une telle mesure ouvrirait la voie à un conflit entre les deux hommes, membres du même parti chiite Dawa, au sein duquel l'ex-premier ministre a encore beaucoup d'influence. M. Maliki avait apporté son soutien samedi à la volonté de réforme de M. Abadi.

Une autre réforme prévoit une révision de la façon dont les responsables sont nommés, dans un pays où les communautés ethniques et religieuses jouent un rôle majeur dans l'attribution des postes. "Les quotas de partis et de confessions" doivent être supprimés. M. Abadi propose que les candidats aux postes à haute responsabilité soient sélectionnés selon "leurs compétences, honnêteté et expérience" par un comité désigné par le premier ministre.

En Irak, où la communauté chiite est majoritaire, le chef de l'Etat est un Kurde, le premier ministre est un chiite et le chef du parlement un sunnite, en vertu d'un accord tacite.

Parmi les réformes proposées, figure aussi celle d'une "réduction immédiate et globale" du nombre de gardes du corps. Un problème récurrent en Irak, où des officiels ont de véritables escouades de protection, et d'autres en embauchent moins que permis, et empochent la différence de salaire. La suppression des "provisions spéciales" allouées aux hauts responsables, en poste ou à la retraite, est aussi prévue.

Ces développements surviennent après plusieurs grandes manifestations contre la corruption et l'incompétence de la classe politique, sur fond de coupures quotidiennes de l'électricité sous une chaleur accablante où les températures dépassent régulièrement les 50° Celsius.

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