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Journée de la Terre: les Verts suisses veulent des villes vertes

A l'occasion de la journée internationale de la Terre, les Verts suisses estiment que vivre en ville, comme c'est le cas pour 75% des Suisses, dans de bonnes conditions n'est pas utopique. Mais il faut pour cela que le Conseil fédéral applique la Lex Weber et la Loi sur l'aménagement du territoire.

22 avr. 2014, 12:57
Adèle Thorens, vice-présidente des Verts suisses en est persuadée: en développant des villes vertes, on réduit le stress lié à la densité de l'habitat.

A l'occasion de la journée internationale de la Terre, les écologistes réclament des villes vertes. La lutte contre le mitage du territoire et une densification de qualité des localités sont des enjeux de taille. La population s'est prononcée deux fois récemment pour la préservation du paysage, elle attend maintenant des solutions crédibles, selon les Verts.

Des quartiers densifiées où il fait bon vivre existent et sont réalisables, a assuré la co-présidente du parti, Adèle Thorens, mardi lors d'une conférence de presse à Berne. Les autorités, à tous les échelons, doivent cependant mettre en oeuvre les incitations adéquates.

"Le Conseil fédéral ne fait pas son travail", aux yeux de la conseillère nationale vaudoise. Il néglige la volonté populaire avec la loi d'application de l'initiative Weber sur les résidences secondaires, qui offre maintes pistes pour contourner le texte. Si le Parlement ne corrige pas le tir, les Verts lanceront un référendum.

Le parti s'indigne aussi de l'ordonnance concernant la loi sur l'aménagement du territoire, qui est une "incitation au développement des terrains à bâtir dans les communes". La réforme était pourtant censée limiter le gaspillage du sol.

Risque de fermeture

"Le gouvernement joue avec le feu, car, en l'absence de solutions convaincantes, une partie de la population risque de faire le choix de la fermeture", a averti Adèle Thorens. Or, le souverain devra se prononcer prochainement sur l'initiative "Halte à la surpopulation" de l'Association écologie et population (Ecopop).

Pour les Verts, il faut respecter la volonté populaire et limiter le développement des zones à bâtir. Les possibilités de densification - par exemple en ajoutant un étage dans les quartiers qui s'y prêtent ou en favorisant l'habitat groupé - doivent être exploitées avant de créer de nouvelles surfaces à bâtir qui favorisent l'étalement urbain.

Qualité de vie

Les exemples réussis existent dans diverses villes, comme Zurich et Bâle, a illustré le président du gouvernement de Bâle-Ville Guy Morin. Les collectivités doivent soutenir les propriétaires qui souhaitent optimiser l'usage de constructions existantes en vue de créer davantage de logements.

Les projets de densification doivent en même temps améliorer la qualité de vie des habitants, selon Tinetta Maystre, directrice de l'urbanisme à Renens (VD). Au-delà des mythes de la Suisse campagnarde, 75% des habitants vivent dans une ville.

Planifier un développement des terrains à bâtir sur la base du scénario d'une Suisse comptant 11 millions d'habitants, comme le fait la Confédération, ne va pas dans le bon sens, d'après Alec von Graffenried. Et le conseiller national bernois d'exiger des mesures incitatives et une planification crédible pour qu'émergent des villes vertes offrant un haut niveau de qualité de vie.

Au plan fédéral, les Verts prévoient de déposer diverses interventions parlementaires pour concrétiser leurs visions. Dans les cantons, les actions se succèdent. A Zurich, le peuple a déjà adopté une initiative écologiste. Les Verts bernois récoltent eux aussi des signatures contre l'expansion des surfaces d'habitat par rapport aux terres cultivables. Un texte semblable est en préparation en Thurgovie.

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