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L'armée enquête sur ses propres crimes

L'armée du Sri Lanka a annoncé aujourd'hui qu'elle acceptait, pour la première fois, d'enquêter sur les accusations de crimes de guerre portées contre ses troupes lors du conflit contre la rébellion tamoule qui s'est achevée en mai 2009. Cette mesure est intervenue deux jours après des menaces américaines contre ce pays.

15 févr. 2012, 14:46
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Le chef de l'armée, Jagath Jayasuriya, a lui chargé un tribunal d'enquêter sur les allégations selon lesquelles ses troupes ont tué des civils et des prisonniers lors des derniers mois du conflit, qui s'est soldé par la défaite des Tigres de libération de l'Eelam  tamoul (LTTE), selon un communiqué de l'armée.

Ce revirement de position est intervenu deux jours après que les Etats-Unis ont menacé cette île de l'océan Indien d'une condamnation lors d'une réunion du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, le mois prochain.

L'armée avait jusqu'à présent toujours refusé d'enquêter sur l'action de ses troupes, en démentant les accusations de crimes de guerre maintes fois réitérées par des associations de défense des droits de l'Homme, notamment après la diffusion d'un documentaire britannique.

Jusqu'à 40 000 tués

L'armée a indiqué avoir décidé d'ouvrir une enquête après les conclusions d'une commission d'enquête gouvernementale, la Commission d'enseignements et de réconciliation (LLRC), selon lesquelles des civils ont péri à la suite d'opérations militaires.

Les Nations unies estiment elles qu'au moins 7000 civils tamouls ont été tués au cours des derniers mois du conflit tandis que des associations de défense des droits de l'homme évoquent elles un chiffre de 40'000 tués.

Selon l'ONU, entre 80'000 et 100'000 Sri Lankais sont décédés au cours de ce conflit qui a débuté en 1972.

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