L'Association de la Vieille-Ville de Genève (AVVGE) s'oppose à l'implantation du monument à la mémoire du génocide arménien

L'Association de la Vieille-Ville de Genève s'oppose à l'implantation du monument à la mémoire du génocide arménien au Bastion St-Antoine. Elle a annoncé avoir fait recours vendredi contre l'appel d'offres de la Ville.

19 févr. 2012, 21:50
«L'appel d'offres du 7 janvier concernant la rénovation du site  comprend aussi les infrastructures pour le monument», a indiqué  dimanche à l'ats Patrick Gutknecht, président de l'AVVGE. Or le  Conseil municipal a adopté fin janvier le budget de rénovation avec  l'assurance du magistrat Rémy Pagani, à la tête des Constructions et  de l'Aménagement, que le monument n'était pas inclu.
En 2005, le Conseil municipal de la Ville de Genève reconnaissait  le génocide des Arméniens de 1915. Dans la foulée, un concours  international pour l'édification d'un monument a été lancé. Le  projet lauréat «Les Réverbères de la mémoire», de l'artiste français  Mélik Ohanian, consiste en neuf réverbères disséminés sur le Bastion  St-Antoine.
«Le Bastion n'a pas a accueillir un monument qui n'a rien à voir  avec l'histoire de Genève», estime M. Gutknecht. Datant du 16e  siècle et classé depuis 1921, le site est l'un des derniers vestiges  des fortifications de la ville. Le recours rédigé par Alain Marti,  avocat de l'AVVGE, demande la restitution de l'effet suspensif.