«L'appel d'offres du 7 janvier concernant la rénovation du site comprend aussi les infrastructures pour le monument», a indiqué dimanche à l'ats Patrick Gutknecht, président de l'AVVGE. Or le Conseil municipal a adopté fin janvier le budget de rénovation avec l'assurance du magistrat Rémy Pagani, à la tête des Constructions et de l'Aménagement, que le monument n'était pas inclu.
En 2005, le Conseil municipal de la Ville de Genève reconnaissait le génocide des Arméniens de 1915. Dans la foulée, un concours international pour l'édification d'un monument a été lancé. Le projet lauréat «Les Réverbères de la mémoire», de l'artiste français Mélik Ohanian, consiste en neuf réverbères disséminés sur le Bastion St-Antoine.
«Le Bastion n'a pas a accueillir un monument qui n'a rien à voir avec l'histoire de Genève», estime M. Gutknecht. Datant du 16e siècle et classé depuis 1921, le site est l'un des derniers vestiges des fortifications de la ville. Le recours rédigé par Alain Marti, avocat de l'AVVGE, demande la restitution de l'effet suspensif.