L'initiative Minder, qui passera en votation le 3 mars, permettrait à des groupes d'actionnaires "activistes" de "remplacer le président du conseil d'administration de façon extrêmement directe", craint André Kudelski, dans une interview parue vendredi dans "Le Temps". Ce contrôle sur l'entreprise représenterait "un risque important" de tentatives de rachats de sociétés.
Et le patron vaudois d'ajouter que "la simple existence de cette menace permet d'obtenir ce que l'on veut". Par ailleurs, l'introduction de poursuites judiciaires prévues par l'initiative va simplement "tuer l'esprit d'entreprise", celles-ci n'osant plus prendre de risque, critique-t-il.
Et "si on ne peut plus prendre de risque, on ne pourra plus renouveler le tissu économique", avertit André Kudelski. A l'initiative, il préfère donc le contre-projet qui "permet de définir des lignes directrices en matière de rémunérations".