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L'UDC pour un "Non" à l'initiative Minder

L'UDC Suisse, réuni en assemblée des délégués à Balsthal, a décidé de rejeter l'initiative Minder sur les salaires abusifs. Divisée sur la question, l'UDC choisit ainsi de défendre le contre-projet soutenu par Christoph Blocher.

26 janv. 2013, 15:28
Le parti recommande de rejeter l'initiative Minder.

L'UDC recommande de voter non à l'initiative Minder soumise à votation le 3 mars. Par 295 voix contre 160, les délégués réunis samedi à Balsthal (SO) ont préféré le contre-projet défendu par le conseiller national et ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, opposé à l'initiative.

Premier à prendre la parole devant les délégués de l'UDC, Thomas Minder a mis en évidence les lacunes du contre-projet. Le Parlement a repris une partie de l'initiative en remplaçant "doit" par "peut".

L'original est toujours meilleur que la copie, a souligné le conseiller aux Etats schaffhousois. Le contre-projet porte la signature d'economiesuisse qui ne veut aucune régulation et qui dépense des millions de francs pour contrer l'initiative.

Sanctions pénales

L'initiative prévoit des sanctions pénales, contrairement au contre-projet. Il est important que ce point figure dans la Constitution afin de mettre fin au sentiment d'impunité de certains patrons, a estimé Thomas Minder.

Partisan du non, Christoph Blocher a dans son intervention mis en évidence les lacunes de l'initiative et les avantages du contre-projet. Ce dernier empêche les rémunérations abusives "sans menacer des milliers de places de travail" et peut entrer en vigueur rapidement.

Le contre-projet a été adopté grâce à la pression de l'initiative Minder. Sans elle, "le Conseil fédéral et les partis du centre n'auraient rien fait", a reconnu le tribun zurichois.

Remboursement

Mais sur certains points, le contre-projet va plus loin que l'initiative, a souligné Christoph Blocher. Il a notamment cité le remboursement d'une rémunération si elle est jugée trop élevée compte tenu des prestations du bénéficiaire.

Une trentaine de délégués ont ensuite pris la parole. Environ deux tiers d'entre eux ont recommandé le non à l'initiative. Un délégué a souhaité laisser la liberté de vote: sa proposition a été rejetée par une très large majorité des 450 délégués présents.

Avant l'assemblée de Balsthal, les sections cantonales de Zurich, d'Argovie, de Glaris et du Valais francophone avaient recommandé de voter oui à l'initiative Minder.

Surprise à Zurich

Le vote de Zurich avait particulièrement surpris, puisque c'est la section de Christoph Blocher. Les sections cantonales d'Appenzell Rhodes-Extérieures, Bâle-Campagne, Berne, Genève, Neuchâtel, d'Obwald, du Tessin et de Vaud avaient par contre choisi de s'opposer à l'initiative contre les rémunérations abusives.

Selon un sondage publié vendredi, si le vote s'était déroulé dimanche dernier, l'initiative Minder aurait été acceptée par 65% des citoyens, alors que 25% l'auraient refusée. Selon l'enquête de l'institut de sondage gsf.bern pour la SSR, 10% des citoyens seraient encore indécis.

A l'UDC, selon le sondage, 67% des sondés ont l'intention de glisser un oui dans l'urne le 3 mars. Il n'y aurait que 22% de sympathisants de l'UDC à voter non. La proportion était inverse à l'assemblée des délégués de Balsthal.

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