Sous le grand ciel d’automne, une parcelle de 2 mètres sur dix est inégalement recouverte de feuilles vertes et mauve foncé. Plus pour longtemps: Pascal, civiliste, et Reynold, auxiliaire, ont commencé à en couper les tiges avec des ciseaux. Sous les lianes entremêlées qu’ils retirent, une butte de terre apparaît. Un coup de bêche de chaque côté, et quelques centimètres carrés rouge vif affleurent. De plusieurs autres petits coups, Pascal fait ondoyer comme une soupe la terre légère et sableuse. Une grappe de patates douces, grosses comme des betteraves ou fines comme des carottes, émerge du sol devant les serres de l’Agroscope à Changins (VD). «Il y a du matériel!», murmure Brice Dupuis.
Le chef du projet «Pomme de terre» au centre de la Confédération pour la recherche agronomique peut avoir le sourire. En mai, inspiré par deux cultivateurs de Vendée (ouest de la France) qui la cultivent...