La police genevoise est priée de s’expliquer, après la gaffe qu’elle aurait commise, début octobre, en transmettant l’identité de neuf opposants éthiopiens aux autorités consulaires de leur pays, les exposant à des représailles. «Je souhaite une réponse correcte, intègre et circonstanciée, sans être envoyée dans les cordes, cette fois-ci», déclare la députée d’Ensemble à Gauche Jocelyne Haller qui a interpellé hier, pour la seconde fois, le Conseil d’Etat genevois à ce sujet.
Fausse affirmation
Dans sa première réponse, le Département de la sécurité et de l’économie avait confirmé que les forces de l’ordre avaient révélé le nom des manifestants, tout en estimant que cela ne leur porterait pas préjudice dans la mesure où ces personnes ne demandent pas l’asile en Suisse, mais bénéficient d’un permis d’établissement. La police n’aurait donc pas violé l’article 97 de la loi sur l’asile interdisant la communication des données personnelles d’un requérant si cela...