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La réforme de l'armée suisse discutée au Parlement

Combien d'hommes, pour quel coût et combien de temps? Le conseil National débat ce jeudi du projet de réforme de l'armée suisse.

18 juin 2015, 10:32
Des cours de répétitions plus courts, moins de soldats, un service long généralisé... gauche et droite s'affrontent.

Gauche et droite croisent jeudi le fer au National sur l'avenir de l'armée. Les députés sont entrés par 157 voix contre 23 en matière sur le projet de réforme. Principaux enjeux: le nombre de soldats, le budget, la durée du service et le poste de chef de l'armée.

Seuls les Verts et quelques socialistes, qui ne veulent pas voir l'armée prêter main forte aux autorités civiles, refusaient en bloc toute la révision de loi. Celle-ci ne propose aucun progrès, a critiqué la Bernoise Aline Trede. "On ne va pas en direction d'une armée moderne et de petite taille".

Au contraire, on ne fait qu'augmenter les crédits militaires. Egalement scandalisés par les milliards dépensés même après le refus de l'avion de combat Gripen, le PS veut quant à lui convaincre la majorité bourgeoise de corriger le projet.

Quelle menace ?

Entourée de pays amis, la Suisse n'a pas à craindre des troupes ennemies à ses frontières, selon Pierre-Alain Fridez (PS/JU). Les attentats à Paris, les succès de Daech en Syrie mais aussi l'afflux de réfugiés, la crise économique en Europe et la crise ukrainienne sonnent le glas de ces rêves de paix éternelle, a répliqué Adrian Amstutz (UDC/BE).

"Il faut se réveiller" et ne pas attendre la première décapitation en Suisse. Les soldats ne doivent plus s'entraîner dans des bacs à sable ou sur un ordinateur, a-t-il lancé. Le ton des autres orateurs bourgeois était plus modéré.

Dans un contexte de menaces qui évolue vite, l'armée doit être capable de protéger le pays, sa population et ses infrastructures, a fait valoir Marco Romano (PDC/TI) au nom de la commission. Il sera désormais explicitement tenu compte de la cyberguerre.

Réagir plus vite

La réforme mise à nouveau sur un ancrage territorial. Elle doit combler les lacunes observées, par exemple dans l'instruction, depuis le dernier bouleversement intervenu en 2004 avec Armée XXI, a-t-il poursuivi.

Autre objectif: améliorer la disponibilité opérationnelle de l'armée. Ainsi, il devrait être possible de mobiliser 35'000 soldats en dix jours, a ajouté Thomas Hurter (UDC/SH). Et l'ensemble de l'armée pourrait être sur pied en 20 jours, a précisé le ministre de la défense Ueli Maurer.

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