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Le bisou de Jean-Claude Juncker à Simonetta Sommaruga fait parler de lui

Le bisou appuyé de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, à Simonetta Sommaruga, présidente de la Confédération, fait beaucoup parler de lui, au lendemain de la rencontre.

03 févr. 2015, 12:15
Jean-Claude Juncker a fait fi du protocole en embrassant Simonetta Sommaruga.

Cette image a fait parler d'elle: Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, donnant une bise appuyée à Simonetta Sommaruga, présidente de la Confédération, lundi à Bruxelles. Le cliché a influencé la couverture médiatique de la rencontre.

Dire que les médias ont accordé plus de place à la bise de M. Juncker qu'au contenu de la rencontre serait inexact. Les "positions très éloignées", comme l'a dit Mme Sommaruga, entre la Suisse et l'Union européenne sur le dossier de la libre circulation ont été largement commentées.

Mais la fraction de seconde qui a légèrement ébranlé la présidente de la Confédération n'a pas manqué son effet. Un coup d'oeil sur les journaux et les sites d'informations en ligne montre à quel point la diffusion de l'image d'une rencontre entre deux politiciens peut influencer sa couverture médiatique.

Si les photographes Olivier Hoslet ou François Lenoir n'avaient pas immortalisé la bise, les termes "dégel", "rapprochement", "rencontre chaleureuse" ou "climat de confiance" n'auraient pas été utilisés par les journaux. Car Mme Sommaruga s'est certes réjouie des "consultations" convenues entre la Suisse et l'UE, mais M. Juncker s'est dit "pas particulièrement optimiste" pour la suite des négociations.

Ainsi, dans les médias ayant publié la photo, presque aucun journaliste n'a pu s'empêcher de glisser une allusion plus ou moins directe à la scène. Même la "NZZ", qui s'est pourtant abstenue de publier l'image, écrit: "Bien que la bise de M. Juncker ait été prise comme un signe de dégel sur les médias sociaux, les amabilités n'ont pas suffi pour adoucir les fronts sur la question de la libre circulation."

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