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Le Conseil fédéral a opposé son veto à une vente à l'Arabie saoudite

L'entreprise d'armement KRISS ne pourra pas vendre pour 45 millions de matériel à l'Arabie saoudite. Estimant que les armes risquaient d'être utilisées en violation des droits de l'homme, le Conseil fédéral a mis mercredi son veto.

23 janv. 2013, 14:22
Beginnend vorne links im Uhrzeigersinn: Die Bundesraete Simonetta Sommaruga, Doris Leuthard, Didier Burkhalter, Eveline Widmer-Schlumpf, Johann Schneider Ammann, die Bundeskanzler Thomas Helbling und Corina Casanova, Bundespraesident Ueli Maurer, Bundesratssprecher Andre Simonazzi und Bundesrat Alain Berset, waehrend der ersten Sitzung des Bundesrates am Mittwoch, 9. Januar 2013 im Bundesratszimmer in Bern. (KEYSTONE/POOL/Peter Klaunzer)

Le groupement d'armement KRISS doit faire une croix sur une grosse vente à l'Arabie saoudite. Estimant que les armes risquaient d'être utilisées en violation des droits de l'homme, le Conseil fédéral a mis mercredi son veto à sa demande d'exportation.

Il a utilisé sa marge de manoeuvre, a justifié devant la presse le porte-parole du gouvernement André Simonazzi. La demande concerne des éléments de pistolets. Les différentes parties auraient dû être livrées aux Etats-Unis, où elles auraient été assemblées avant d'être exportées en Arabie saoudite pour équiper la garde royale.

Le deal tombé à l'eau mercredi portait sur 436'000 francs, a précisé à l'ats le Département de l'économie, confirmant une information du "Blick". Le volume total d'affaires se chiffrerait toutefois en millions.

45 millions

Jeudi dernier, l'émission "10 vor 10" avait révélé que le lobby des armes avait écrit au président de la Confédération Ueli Maurer pour faire pression sur le Conseil fédéral. Le courrier signé notamment du Cercle de travail sécurité et techniques de défense, de l'association de l'industrie Swissmem et de l'Union suisse des arts et métiers évoquait un volume d'affaires de 45 millions de francs et mettait en avant la défense des emplois.

Amnesty International (AI) salue la décision du Conseil fédéral. A l'instar du gouvernement, l'organisation craignait que les armes soient utilisées pour commettre de nouveaux abus. L'armée saoudienne a régulièrement commis de graves violations des droits humains, rappelle l'ONG dans un communiqué.

Les exportations d'armes vers l'Arabie saoudite ne sont plus autorisées depuis 2009. Selon la loi sur le matériel de guerre, il est toutefois possible de réexporter vers ce pays des pièces détachées ou des éléments d'assemblage s'il est établi qu'ils seront intégrés dans un produit et non réexportés comme tels.

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