Zurich Ariane Gigon
«Karotten» ou «Rüebli», «Fahrrad» ou «Velo», «Kartoffel» ou «Härdöpfel» (carottes, vélo ou pomme de terre)? A leur tour, les Zougois voteront, le 25 septembre prochain, sur la langue qui doit être parlée à l’école enfantine. Une initiative populaire exige l’usage exclusif du dialecte à l’école enfantine, mais aussi pour certaines branches du primaire. Les «expats», très nombreux à Zoug, ne se sentent pas concernés.
La discussion sur la place du dialecte vis-à-vis du «bon» allemand à l’école est permanente depuis les fameux mauvais résultats des Alémaniques aux tests Pisa du début du millénaire. Depuis une dizaine d’années, les initiatives se suivent et se ressemblent: sous l’impulsion de l’UDC suisse, qui a inscrit la primauté du dialecte à l’école enfantine dans une liste de revendications adoptée en octobre 2010, elles demandent toutes le bannissement du «bon» allemand de la maternelle. Avec des destins divers: accepté dans les cantons...