Les 33 travailleurs qui se sont vu brusquement retirer, les 22 et 23 décembre, leur badge d’accès au tarmac de Genève Aéroport (GA) ne savent toujours pas ce qui leur est reproché. Le Syndicat des services publics exige le respect de la présomption d’innocence et du droit du travail. «Tout licenciement doit être motivé», a rappelé hier Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical.
Or les hommes qui ont perdu leur carte d’identité aéroportuaire et donc leur travail sont, pour la plupart, originaires de pays musulmans, trentenaires, résidents français et bagagistes intérimaires. «On laisse planer un soupçon de radicalisation islamique», a-t-il dénoncé.
«Renseignements défavorables»
Dans une lettre datée du 15 janvier, adressé en réponse à l’un des travailleurs mais vraisemblablement circulaire, GA explique que le retrait de son badge constitue une mesure préventive, a indiqué Pierre Bayenet, avocat d’une dizaine d’entre eux. Sur la base d’indications des services de...