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Le nombre de cadres à replacer a fortement augmenté

Le retour sur le marché du travail pour les cadres victimes d'un licenciement n'est pas toujours aisé. Un nombre croissant de ces managers en quête d'un nouvel emploi cherche un soutien et passe par des firmes spécialisées dans les postes hautement qualifiés.

20 févr. 2013, 15:12
cadres

L'opération, connue sous le terme d'"outplacement", est un service de conseil et de support généralement payé par l'employeur pour aider un cadre licencié à réorienter sa carrière. L'association faîtière ACF Switzerland (Association of Personal & Organisational Change Firms) a noté une forte hausse de la demande pour ce type de prestation l'an dernier.

Secteur bancaire avant tout
 
Pascal-Laurent Favre, président de l'ACF Switzerland, a dit qu'en 2012 quelque 5000 cadres licenciés avaient recouru à l'outplacement. Par rapport à 2011, l'augmentation dépasse les 40%, a-t-il relevé.
 
Pascal-Laurent Favre attribue cette croissance significative notamment au fait que nombre de ces managers se retrouvent à la porte dans le sillage de restructurations. Comme la qualité de leur travail n'a pas été la raison de cette situation, leurs entreprises leur font une offre d'outplacement afin d'atténuer tant que faire se peut le choc.
 
La demande pour ce service a aussi été gonflée par "deux, trois plans sociaux d'envergure", notamment ceux des grandes banques UBS et Credit Suisse. Selon la firme de placement de cadres zougoise Grass & Partner, un candidat à l'outplacement sur trois provenait l'an dernier du secteur bancaire.
 
Le service a son prix
 
Si dans la majorité des cas, ce sont les entreprises qui endossent les coûts, quelques cadres devenus sans emploi - environ 15% - entreprennent la démarche à titre personnel et la paient de leur poche.
 
Un conseil d'outplacement de trois mois est facturé entre 15'000 et 25'000 francs, selon Pascal-Laurent Favre, un prix qui varie selon l'âge et le degré de spécialisation du candidat. La durée moyenne d'une procédure d'outplacement approche pour sa part les huit mois.
 
Pour M. Favre, cette durée qui a augmenté avec les années ne tient pas en première ligne à une pénurie de postes envisageables. Elle relève plutôt de la volonté des employeurs de procéder à un examen plus pointu des candidats, ce qui fait que le délai entre une première entrevue et un éventuel engagement s'est nettement rallongé.
 
La société Grass & Partner relève par ailleurs un rebond du nombre de cadres plus âgés, notamment dans la tranche 50 à 54 ans, à passer par un outplacement. Jusqu'à l'année dernière, leur part avait régulièrement baissé, alors que celle des 40 à 50 ans progressait.
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