Dès ce vendredi, le 1er février, les conducteurs qui ne possèdent qu’un permis pour véhicule automatique pourront prendre le volant de voitures manuelles.
Jean-Bernard Chassot, directeur de la Fédération romande des écoles de conduite, juge que cette mesure intervient trop rapidement. Il admet que l’on trouve sur le marché de plus en plus de voitures neuves, qui sont automatiques, «mais ce n’est pas encore le cas des véhicules d’occasion». Il craint particulièrement pour les jeunes conducteurs. «Vous imaginez un jeune qui obtient son permis le vendredi et à qui son patron demande, le lundi matin, de conduire la camionnette de l’entreprise?»
Le Bureau de prévention des accidents (BPA) et le Touring club Suisse (TCS) sont eux aussi inquiets. Ces deux organisations redoutent une hausse du nombre des accidents. Le BPA craint par exemple que «l’apprentissage du débrayage et du changement de vitesses se fasse en pleine circulation».