Le preneur d'otage de Toulouse a été blessé par les équipes du GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale) en intervention depuis 11h20, a-t-on appris de source policière. L'homme retenait en otage un gardien de nuit au siège de Météo France depuis 6h30 ce matin.
Selon une autre source policière, le GIPN a tenté de neutraliser le preneur d'otage avec des tirs de "gomme-cogne", mais l'homme a tiré avec son fusil de chasse. Les policiers ont riposté, atteignant l'homme au niveau de l'abdomen. Son pronostic vital est réservé, selon cette source, qui précise que l'otage est sain et sauf et qu'aucun policier n'a été blessé.
L'homme est un chômeur d'une cinquantaine d'années qui souhaitait dénoncer sa condition. Mais ses revendications n'étaient pas très claires, ajoute-t-on de même source.
Le collègue du gardien a confirmé que l'ancien otage allait bien et que des échanges de tirs avaient eu lieu lors de l'assaut. Il a raconté à l'Associated Press qu'il avait commencé son tour de ronde peu après 5h du matin et avait constaté à son retour au poste de garde l'absence de son collègue. Il a cherché à le joindre par téléphone et à la deuxième tentative, le gardien a décroché et confirmé qu'il était retenu en otage.
Le parquet de Toulouse et la préfecture étaient "en contact" avec le preneur d'otage, avait confirmé plus tôt Françoise Souliman, secrétaire générale de la préfecture de la Haute-Garonne. "On sait qui il est et qu'il est armé", avait-elle déclaré.
La police avait été appelée par le collègue du vigile. Une fois sur place, elle a pris contact avec le gardien disparu par téléphone et ce dernier a confirmé qu'il était pris en otage.
Arrivé sur place, le GIPN avait tenté de négocier avec le preneur d'otage. L'ensemble de l'entreprise avait été évacué.
"Le preneur d'otage tient des propos incohérents et a des revendications négligeables, comme un paquet de cigarette", avait-on précisé de source policière. "Ce n'est pas une nouvelle affaire Merah".
Didier Martinez, secrétaire régional du syndicat Unité SGP-Police, avait précisé qu'"une centaine de policiers avaient été déployés pour sécuriser le site et que le GIPN était arrivé sur place". Selon le syndicaliste, le preneur d'otages, qui habiterait à Colomiers, au nord-ouest de Toulouse, se serait présenté comme un "chômeur en quête de cigarettes".
Le site de Météo France est surveillé en permanence par deux gardiens, de jour comme de nuit, qui sont chargés d'accueillir d'éventuels visiteurs et d'effectuer à intervalles réguliers des rondes à l'intérieur du site.
Selon Pascal Boureau, prévisionniste à Météo-France, "le site est très sécurisé et gardé en permanence, mais quand quelqu'un armé vous approche, il n'y a pas de parade possible". Toujours selon lui, le preneur d'otage s'était "retranché dans une salle de repos à l'intérieur des bâtiments techniques du siège de Météo France qui regroupent le centre de prévision et le centre informatique".