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Les autorités s'expliquent après le suicide de la mère infanticide

La mère infanticide de Flaach (ZH) retrouvée morte vendredi dans sa cellule avait souhaité être incarcérée seule. La direction de la prison et les psychiatres avait accepté la demande de la détenue.

25 août 2015, 16:17
Dans le canton de Neuchâtel, les demandes de grâce des prisonniers ne sont pratiquement jamais accordées.

La mère infanticide de Flaach (ZH) qui s'est suicidée vendredi en prison avait demandé à être seule dans sa cellule, a indiqué le département zurichois de la justice. La direction de la prison et les psychiatres ont finalement accédé à sa demande.

Le département de justice a expliqué mardi dans un communiqué le parcours de la mère depuis son placement en prison préventive dans une clinique psychiatrique fermée. Il s'agit d'un établissement dans lequel les gens sont placés pour la durée de traitement d'une crise aiguë.

A la fin du mois d'avril, avec l'accord des médecins, elle a été transférée en détention préventive à la prison de Zurich. Compte tenu de son passé, elle a été placée sous étroite surveillance.

Actes préparatoires à un suicide

Toujours à la fin avril, les médecins ont considéré deux événements comme des actes préparatoires à un suicide. La direction de la prison et les psychiatres ont mis en place des mesures d'accompagnement afin de réduire fortement le risque de suicide.

Une des mesures consistait à placer la mère dans une cellule de sécurité. Cette mesure a été rapidement levée, car il n'y a eu aucun signe concret d'un risque de suicide. La dernière consultation avec les psychiatres a eu lieu le 5 août. La mère s'est ôté la vie le 7 août.

Les autorités cantonales rappellent qu'un détenu ne peut pas choisir le lieu de sa détention. En principe, la détention préventive a lieu dans une prison. Un détenu n'est placé dans une clinique que le temps nécessaire pour soigner une crise aiguë. Pour un meurtre, la détention préventive dure en général un an ou plus jusqu'à ce que l'acte d'accusation soit connu.

Occupations interrompues

Comme tous les détenus, la mère infanticide avait la possibilité de travailler. Elle a essayé plusieurs occupations, mais les a toutes interrompues. Elle souhaitait travailler au kiosque, mais la liste d'attente était longue. Il n'a donc pas été possible de lui donner ce travail, expliquent les autorités.

La mère avait aussi demandé à être placée seule dans une cellule. Pour des raisons de sécurité, elle a d'abord été mise dans une cellule avec d'autres détenues. Après deux mois d'observation, sa demande a été acceptée.

La mère a laissé une lettre, dont le contenu n'a pas été dévoilé. Les autorités précisent qu'aucun document pour un projet de livre n'a été trouvé dans la cellule. Le Ministère public a ouvert une enquête.

Enfants étouffés

Le 1er janvier 2015, la mère avait étouffé son fils de 5 ans et sa fille de 2 ans. Elle avait ensuite informé elle-même la police. Le père se trouvait déjà en prison pour infractions contre le patrimoine au moment des faits. Il a été averti du suicide de son épouse. Un soutien spécial lui est assuré en prison.

L'homme a porté plainte contre les autorités pour "incitation et assistance au suicide" (article 115 du Code pénal) et l'ensemble des personnes impliquées. L'information du quotidien alémanique Blick a été confirmée par la porte-parole du Ministère public Corinne Bouvard.

Placement dans un home

Les deux enfants avaient été placés dans un home après l'arrestation des parents, soupçonnés d'escroquerie. Les enfants ont pu retourner auprès de leur mère pendant les fêtes de fin d'année. Ils auraient dû revenir dans le home le 4 janvier.

Le gouvernement zurichois avait exigé deux rapports sur cette affaire. Sur la base de ces documents, le département a jugé que le placement des deux enfants dans un home pour donner aux autorités le temps d'éclaircir certains points était "compréhensible et justifiable". Le but de l'Autorité de protection de l'enfant et de l'adulte (APEA) était bien de remettre les enfants à leur mère.

 

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