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Les employés d'Agroscope se mobilisent contre les suppressions de postes

Les mesures d'économie d'Agroscope, le centre de recherche agronomique de la Confédération, suscite une levée de boucliers. Les employés se mobilisent contre les suppressions de 14 postes de cadres.

16 juin 2016, 14:20
L'Agroscope est en pleine restructuration.

Des membres d'Agroscope et de l'Association du personnel de la Confédération (APC) ont déposé leur pétition "Agroscope 18+: pas comme ça!". Fort de 664 signatures, le texte combat les mesures d'économie dictées par le Parlement et la suppression de 14 postes.

Ils étaient une quinzaine jeudi devant la Chancellerie fédérale à Berne pour protester contre la réforme d'Agroscope. Le 6 avril dernier, le personnel du centre de compétence de la Confédération en matière de recherche agronomique a été informé de la suppression des quatre instituts et des dix-neuf divisions de recherche.

Bien qu'ils seront remplacés par dix nouvelles unités, quatorze postes de cadres seront biffés. Des mesures qui ont du mal à passer. "Nous condamnons les économies demandées par le Parlement, mais nous contestons également la manière de faire", s'insurge Maria Bernasconi, secrétaire générale de l'APC.

"Le Parlement semble avoir oublié ce qu'impliquait le partenariat social si cher à la Suisse", poursuit-elle. La pétition exige notamment un gel du processus de réorganisation en cours, afin de trouver une solution avec tous les partenaires concernés.

Compétences perdues

Selon les signataires de la pétition, la réforme supprimera des emplois de quatorze scientifiques à la pointe de la recherche. Avec eux partiront des compétences et des connaissances primordiales à la réalisation des objectifs d'Agroscope.

Déjà en 2014, le centre de recherche agricole avait été réorganisé pour tendre à plus d'efficacité et de flexibilité. Des objectifs partiellement atteints qui ont débouché sur la nouvelle réforme en avril. La vaste réorganisation sera effective dès le 1er janvier 2017.

Continuer la lutte

Dans le camp des opposants, on se réjouit de la forte mobilisation face au projet de réforme. "La pétition a été signée par 60% des employés, un chiffre élevé compte tenu de la grande insécurité et de la perte de confiance du personnel envers sa direction", affirme Maria Bernasconi.

Malgré les 664 signatures, l'ancienne conseillère nationale ne se fait néanmoins pas d'illusions, "mais il est important de montrer notre opposition. Nous allons continuer la lutte, sans se laisser faire, pour que le président Johann Schneider-Ammann prenne en compte nos revendications."

Parmi les vingt-quatre cadres concernés par la réorganisation, dix pourront retrouver un poste au sein des nouvelles unités et devront changer de lieu de travail. "Une situation compliquée" qui désole Danielle Nardone, présidente de la section nyonnaise de l'APC. "Ses employés ne peuvent pas se plaindre puisqu'ils sont en train de postuler."

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