Un policier d'élite battant son amie à tel point qu'elle doit se faire soigner à l'hôpital: des sanctions? Non, une promotion. Un prévenu tabassé au sol, sous l'oeil d'une caméra de surveillance. Un autre policier exigeant des faveurs sexuelles de ses collègues féminines en échange d'avancement: promu, lui aussi. Tout comme l'a été le policier stoppé en plein excès de vitesse sur sa moto, retrait de permis à la clé. Cette liste de scandales touchant la police lucernoise a fini par causer non seulement l'éviction et la punition de certains des coupables, mais aussi, après des mois de révélations, la chute de son commandant, Beat Hensler, annoncée hier par le Conseil d'Etat. La ministre de tutelle, la socialiste Yvonne Schärli, n'a pas été épargnée.
"Les faits peuvent paraitre effrayant, au premier regard" , a déclaré l'ancien juge bernois Jürg Sollberger, mandaté pour passer à la loupe les incidents dont des...