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Manipulation de devises: les accusations américaines ne changent pas les relations bilatérales

Les accusations américaines selon lesquelles la Suisse manipule sa devise afin d’en tirer un avantage commercial ne changent pas les relations entre les deux pays, estime l’ambassadeur des Etats-Unis en Suisse. Il s’agit d’une «décision mécanique».

18 déc. 2020, 07:51
Le Trésor américain a accusé mercredi la Suisse et le Vietnam de manipuler leurs monnaies pour en tirer un avantage commercial indu.

Les relations bilatérales entre la Suisse et les Etats-Unis n’ont pas changé, même si le Trésor américain qualifie dans un rapport la Suisse de «manipulatrice de devise», assure l’ambassadeur des Etats-Unis en Suisse. C’est «une décision purement mécanique», dit-il.

«Il y a trois critères qui définissent si un pays manipule ou non sa monnaie. C’est basé sur les faits. La Suisse en remplissait deux. Elle en remplit trois aujourd’hui», explique Edward McMullen dans un entretien diffusé vendredi par Le Temps. Les Etats-Unis sont donc obligés de faire cette annonce, ajoute-t-il.

Il y a trois critères qui définissent si un pays manipule ou non sa monnaie. La Suisse en remplissait trois.
Edward McMullen, ambassadeur américain en Suisse

L’ambassadeur affirme qu’il a «réussi à informer les responsables du Trésor sur l’environnement si particulier de la Suisse et cela transparaît dans le rapport». Le document, poursuit-il, montre «bien que le franc suisse n’est pas le dong vietnamien», la monnaie de l’autre pays accusé de manipuler sa monnaie par Washington. «Les deux situations sont complètement différentes».

Accord de libre-échange

Selon M. McMullen, le Trésor américain n’a pas voulu rendre ce rapport «désastreux». «Comparez-le avec le ton employé par la même administration, lorsque la Chine s’est retrouvée sur cette même liste il y a quelques mois […] Or ce n’est pas du tout le cas».

Les Etats-Unis respectent et admirent la Suisse, souligne l’ambassadeur. «Il y a par ailleurs un long dialogue sur l’accord de libre-échange qui se poursuit». M. McMullen a eu la semaine dernière une conversation «très positive» sur le sujet à la Maison-Blanche. «Que ce soit au congrès, au Sénat ou au département d’Etat, on est convaincu de l’intérêt de cet accord» de libre-échange.

Les Etats-Unis ont accusé mercredi la Suisse et le Vietnam de manipuler leurs monnaies pour en tirer un avantage commercial indu et demandé à la Chine d’être plus «transparente», selon le rapport semi-annuel sur ces questions, publié par le département américain Trésor. La Banque nationale suisse (BNS) a vivement réagi à ces affirmations.

A lire aussi : Economie: les Etats-Unis accusent la Suisse et le Vietnam de manipuler leurs devises

Dix autres pays, dont l’Allemagne, le Japon et l’Italie, sont placés sous surveillance, une liste dans laquelle Taïwan, la Thaïlande et l’Inde ont été ajoutés. Washington ne considère plus, depuis janvier 2020, que la Chine manipule sa monnaie, mais le pays reste sous surveillance.

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