En mai, pour la seconde fois après Ségolène Royal, en 2007, une femme, Marine Le Pen, pourrait se retrouver au second tour de l’élection présidentielle française. Le facteur «femme» se retournera-t-il alors contre elle, comme ce fut le cas pour Hillary Clinton face à Donald Trump? Ou, au contraire, sa condition de femme jouera-t-elle en sa faveur?
Auteure de plusieurs ouvrages sur les femmes en politique*, Marlène Coulomb-Gully, professeure en sciences de la communication à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès et membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, nous livre son analyse de spécialiste des questions de genre. Entretien.
Dans quelle mesure le facteur «femme» peut-il jouer dans la campagne de Marine Le Pen?
Ce qui est primordial, s’agissant de Marine Le Pen, c’est qu’elle est à la tête d’un parti qui prône des valeurs viriles. Sa stratégie de femme doit être comprise en articulation...