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Minorités: les Yéniches, Manouches et Roms sont en général bien acceptés en Suisse

Selon un rapport réalisé par le SLR et l'OFS, plus de 2 Suisses sur 3 considèrent les Yéniches, Sintés, Manouches et Roms comme faisant partie de la diversité du pays. Il reste néanmoins des préjugés à leurs égards, notamment par rapport à la criminalité.

24 mars 2020, 12:59
La grande majorité des Suisses disent avoir eu peu de contacts avec les Yéniches et les Manouches. (Illustration)

Les Yéniches, Sintés, Manouches et Roms sont en général bien acceptés en Suisse. Près de deux tiers de la population considère leur culture comme une richesse, mais reconnaît aussi en savoir peu sur ces minorités.

C'est ce qui ressort d'une enquête menée par le Service de lutte contre le racisme (SLR) et l’Office fédéral de la statistique (OFS) auprès de 3000 personnes. Le rapport publié mardi donne pour la première fois des informations détaillées sur l'acceptation sociale du mode de vie itinérant en Suisse.

 

 

Pour 67% des personnes interrogées, ces communautés font partie de la diversité du pays et 56% estiment que la Suisse devrait s'engager davantage pour elle, notamment pour répondre au manque d'aires d'accueil. Ainsi, 60% se disent favorables à la création dans leur commune de telles aires d’accueil. L'enquête montre aussi que plus le lieu est éloigné du domicile des personnes interrogées, plus son acceptation augmente.

Préjugés

Des préjugés demeurent cependant. Une bonne moitié de la population est d’avis que ces emplacements peuvent impliquer "plus de déchets et plus de bruit". Mais 72% des personnes interrogées ne croient pas que l’arrivée de communautés itinérantes induise une hausse de la criminalité.

Contrairement aux aires d’accueil pour les communautés itinérantes suisses, celles pour les communautés itinérantes étrangères sont loin de faire l’unanimité. 46% de la population se dit favorable à la création de tels emplacements dans son canton.

L’enquête a toutefois été rattrapée par la réalité. En février, les Bernois ont approuvé à 53,4% un crédit pour l’aménagement d’une aire de transit pour les communautés itinérantes étrangères. Cela montre qu’un processus de formation de l’opinion avant un référendum peut influer positivement sur les résultats, selon les auteurs de l'enquête.

Peu de contacts

La grande majorité des sondés avouent avoir peu de contacts avec les Yéniches et les Sintés/Manouches. Seuls 10% avoir avoir volontairement des relations avec l'une de ces deux minorités.

Deux à trois mille personnes ont en Suisse un mode de vie itinérant ou semi-itinérant. Elles appartiennent aux minorités indigènes des Yéniches, des Manouches/Sintés et des Roms. Seule une minorité des 30'000 Yéniches et des Manouches/Sintés vivant en Suisse ont aujourd’hui un mode de vie semi-itinérant. Les Roms sont tous sédentarisés, à l’exception des Roms étrangers.

Le SLR et l'OFS réalisent tous les deux ans une enquête sur les diverses formes de racisme et de xénophobie et publient dans l'intervalle une enquête approfondie sur la diversité de la Suisse. Le but est de montrer la cohabitation des différents groupes de population.

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