Il est 23 heures, dans la nuit de dimanche à hier. Sur un trottoir de cette artère un peu sinistre de Molenbeek-Saint-Jean, bordée de bâtiments industriels désaffectés, vestiges d’un passé glorieux, une dame âgée promène gentiment son toutou. A part elle, on n’aura pas croisé grand monde, sauf une vingtaine de personnes sortant d’une mosquée, dans les rues de cette commune bruxelloise à forte population musulmane, qui est sous le feu des projecteurs depuis les attentats de Paris.
«D’habitude, il y a beaucoup de gens dehors, à toute heure du jour et de la nuit», reconnaît Alain (*), un personnag...