Piratage du site de l'OFSP: M. Berset envisage une plainte pénale

Le conseiller fédéral Alain Berset envisage de déposer plainte suite au piratage informatique du site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) par un collaborateur de comparis.ch

01 sept. 2012, 12:38
L'attaque informatique par un collaborateur de comparis.ch contre le calculateur de primes de la Confédération pourrait rebondir devant la justice. Le conseiller fédéral Alain Berset envisage une plainte pénale.

L'attaque informatique par un collaborateur de comparis.ch contre le calculateur de primes de la Confédération pourrait rebondir devant la justice. Le conseiller fédéral Alain Berset envisage une plainte pénale. Il veut aussi revaloriser le site gratuit de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

"Une plainte pénale est à l'étude", a indiqué samedi à l'ats Ariane Geiser, porte-parole du Département fédéral de l'intérieur, confirmant une information des sites Internet de plusieurs médias alémaniques. "Depuis jeudi soir, nos juristes planchent sur les modalités et les perspectives d'une telle plainte", précise-t-elle. Une décision devrait tomber "dans les jours à venir", selon elle.

C'est jeudi que ce dossier a rebondi dans les médias alors qu'un article du magazine "L'Hebdo" accusait comparis.ch d'avoir tenté de pirater priminfo.ch. Après une enquête interne, la société zurichoise révélait jeudi soir qu'un de ses employés, pas du tout en charge des comparaisons de primes, avait admis avoir testé en 2011 les mesures de sécurité du site de l'OFSP. Il a été licencié avec effet immédiat.

"Ces derniers développements ont été décisifs, ils nous obligent à revoir toute la question sous un nouvel angle", commente Mme Geiser.

Créer des bases légales

Mme Geiser confirme ainsi la volonté du chef du Département de l'intérieur de revaloriser le site gratuit de la Confédération pour le rendre plus "facile et efficace" pour l'utilisateur. Un accord passé en juin entre l'OFSP et comparis.ch avait rogné certaines fonctionnalité du site fédéral, faute de bases légales.

Là aussi, des changements sont à l'étude, comme de créer les bases légales nécessaires pour, notamment, permettre les liens directs vers les assureurs, selon Mme Geiser. Mais changer une loi prend du temps, nuance-t-elle.

Une autre piste consiste à collaborer davantage avec les associations de protection de consommateurs. "Des contacts ont déjà eu lieu et se poursuivront en lien avec ce dossier", explique Mme Geiser.