Les échanges scolaires doivent être promus et améliorés. Le Conseil fédéral veut étudier la mise sur pied d'un programme d'échanges systématiques et proposer des pistes de financement avec les cantons. Il accepte un postulat de la commission de l'éducation du National.
Le texte avait été déposé à l'unanimité après la décision de deux cantons alémaniques d'abandonner l'enseignement du français à l'école primaire. Pour la commission, il faut qu'à l'issue de la scolarité obligatoire, les élèves possèdent des connaissances dans deux langues étrangères dont une nationale.
La mise sur pied des échanges linguistiques plus systématiques sur l'ensemble du territoire contribuerait à renforcer la cohésion nationale et la motivation à apprendre une langue nationale.
Dans sa réponse publiée jeudi, le Conseil fédéral rappelle l'importance qu'il attache aux échanges scolaires. C'est un des axes retenus pour encourager la cohésion nationale dans le message sur l'encouragement de la culture 2016-2019.
Berset hausse le ton
La polémique sur les langues a pris de l'ampleur depuis que les gouvernements thurgovien et nidwaldien se sont prononcés en faveur de la suppression de l'enseignement du français à l'école primaire. Même si le Conseil d'Etat nidwaldien a entre-temps été désavoué par son Parlement, la controverse n'est pas près de finir, puisque d'autres cantons comme les Grisons, Schaffhouse ou Lucerne pourraient suivre l'exemple thurgovien.
Le ministre de la culture Alain Berset a menacé d'intervenir si l'enseignement d'une langue nationale était sacrifié au primaire. Pour l'éviter, la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique a réaffirmé fin octobre son attachement à la stratégie adoptée en 2004: les élèves de primaire devraient apprendre une deuxième langue nationale et l'anglais.