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Polémique de la poignée de main: "J'ai appris cette règle en regardant un prêche sur Internet"

Les deux écoliers musulmans de Therwil (BL), qui ont refusé de serrer la main de leur enseignante, ont appris cette "règle" en regardant un prêche sur Internet. Il se disent en revanche clairement opposés à l'EI.

10 avr. 2016, 14:23
Le plus jeune a, semble-t-il, aussi diffusé des vidéos de l'Etat islamique (EI) sur Facebook. (illustration)

Les deux écoliers musulmans de Therwil (BL), qui ont refusé de serrer la main de leur enseignante, ont appris cette "règle" en regardant un prêche sur Internet. Sur les vidéos de l'EI, c'est la musique qui lui plaisait, dit le plus jeune.

Dans une interview au Matin Dimanche et à la SonntagsZeitung, les deux frères qui ont 14 et 16 ans prennent position sur leur refus de serrer la main de leur maîtresse, qui a fait couler beaucoup d'encre. Le plus âgé explique: "J'ai appris cette règle en regardant un prêche sur Internet. Mon père me l'a ensuite confirmée".

Comme musulmans, ils veulent apprendre sans relâche et s'améliorer. Que signifient des termes comme "radical", "fondamentaliste", se demande le jeune de 16 ans. "Nous sommes radicaux parce que nous suivons les préceptes de l'islam? C'est notre devoir."

Le plus jeune a, semble-t-il, aussi diffusé des vidéos de l'Etat islamique (EI) sur Facebook. "J'avais 12 ans à l'époque. Je ne savais pas ce qu'était l'EI. Pour moi, il ne s'agissait que de musique. Elle me plaisait", répond-il. Son frère ajoute: "Mon frère et moi sommes clairement opposés à l'EI. L'islam interdit de tuer des civils".

La direction de l'école secondaire de Therwil avait accordé aux deux écoliers d'être dispensés de devoir serrer la main de leurs enseignantes, comme cela se pratique d'habitude dans cet établissement. Les deux ne veulent pas toucher de femmes pour des motifs religieux.

Même la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s'était immiscée dans cette affaire, jugeant inacceptable qu'un enfant ne serre pas la main de son enseignante. "La poignée de main fait partie de notre culture", avait-elle déclaré.

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