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Préoccupations des Suisses: l’AVS et la prévoyance vieillesse restent numéro un

Selon une étude menée par Crédit Suisse, les préoccupations des Suisses sont relativement les mêmes qu’en 2018. Parmi les plus citées, on retrouve l’AVS et la prévoyance professionnelle, vient ensuite la santé et les étrangers.

05 déc. 2019, 06:58
Les Suisses estiment que l'AVS et la prévoyance vieillesse sont les problèmes les plus urgents à résoudre. (illustration).

L’environnement et le climat inquiètent les Suisses, mais encore insuffisamment pour entrer sur le podium des principales préoccupations. Sans changement, la prévoyance professionnelle, la santé et les étrangers restent les principaux soucis des Helvètes en 2019.

Et pour les résoudre, les Suisses ne font pas vraiment confiance aux institutions. D’après le Baromètre des préoccupations du Crédit Suisse, une nette majorité des près de 2500 personnes interrogées souhaite que le Conseil fédéral assume davantage son rôle de dirigeant (83%) et que le Parlement obtienne des compromis défendables (68%).

Plus de liberté pour l’économie

Seule l’économie est jugée apte à trouver des solutions pragmatiques et plus rapidement que les politiques, jugent 60% des Helvètes. A condition qu’elle dispose de plus de liberté et moins de bureaucratie, estime une majorité de Suisses interrogés par l’institut gfs.bern, mandaté par le Credit Suisse.

Pour plus de trois quarts des Suisses, la baisse de capacité des milieux politiques à trouver des solutions qui trouvent un soutien constitue même la première menace pour l’identité suisse. Un danger qui passe devant les problèmes avec l’UE mentionnés par 62% des personnes interrogées ou le blocage des réformes en général (61%).

Pas assez de solutions

L’insatisfaction à l’égard du Conseil fédéral a même considérablement augmenté d’une année à l’autre. Alors qu’elles n’étaient que 24% des personnes interrogées en 2018 à juger que la politique du gouvernement échouait souvent sur des dossiers décisifs, elles sont cette année 46%.

Ainsi, les trois principales préoccupations des Suisses l’an dernier demeurent cette année: l’AVS et la prévoyance vieillesse (47%), la santé et les caisses-maladie (41%) et les étrangers (30%). Comme l’an dernier, les deux premières inquiétudes du pays relèvent de la politique intérieure, constate Lukas Golder, co-directeur de gfs.bern.

«Les citoyens suisses attendaient des solutions du monde politique, mais estiment qu’aucune réponse n’a été apportée. On observe donc une certaine crispation à l’égard du politique sur ces sujets», ajoute Lukas Golder.

L’environnement

Le Baromètre laisse encore apparaître qu’après son retour dans le top 5 des préoccupations l’an dernier, le thème de l’environnement et du climat progresse de six points de pourcentage en un an et occupe la quatrième place avec 29%. Une hausse liée à la forte présence du changement climatique dans les médias, selon gfs.bern.

Le chômage arrive en cinquième position avec 26% (+4 points). Les inquiétudes autour de la sécurité personnelle enregistrent la plus forte hausse avec 11 points de pourcentage (6e place).

Interrogés sur le problème le plus urgent à résoudre, les Suisses citent d’abord l’AVS et la prévoyance vieillesse (16%), puis la protection de l’environnement et le changement climatique (12%).

Défiance envers les institutions

Au chapitre de la confiance, les Suisses se montrent de plus en plus sceptiques envers les institutions, selon le baromètre. Les partis politiques, les employeurs, les journaux payants ou l’église perdent tous plus de 20 points de pourcentage. Seule la police conserve une certaine crédibilité avec 72%, suivie par le Tribunal fédéral (65%) et par la Banque nationale (58%).

Lukas Golder précise: «En moyenne, la confiance des Suisses à l’égard du gouvernement est supérieure à celle des autres pays». La moitié des sondés font confiance au Conseil fédéral contre 43% en moyenne dans les pays de l’OCDE.

Interrogés sur leur situation économique personnelle, neuf Suisses sur dix l’estiment «bonne», voire «très bonne». Cette année encore, trois-quarts des sondés pensent que leur situation ne va pas changer l’année prochaine.

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