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Presse romande: manifestation de soutien à la veille du dernier Hebdo

Vendredi, L'Hebdo paraîtra dans les kiosques pour la dernière fois. Des journalistes romands se sont rassemblés jeudi à Lausanne pour manifester contre l'affaiblissement de la presse romande.

02 févr. 2017, 15:31
ce sont surtout des journalistes qui sont venus témoigner de leur solidarité et de la nécessité d'une presse diversifiée.

 Environ 300 personnes, dont de nombreux journalistes, ont dénoncé jeudi la décision de Ringier Axel Springer de stopper L'Hebdo et de restructurer Le Temps. "L'Hebdo, il était bon pour la tête", pouvait-on lire sur des pancartes.

 

 

Les manifestants se sont rassemblés devant les locaux de l'éditeur à Lausanne. "Ce n'est pas une cérémonie des adieux, mais une cérémonie de redépart", a lancé Michel Danthe, président de la société des rédacteurs et du personnel (SRP). "C'est la disparition annoncée, mais non encore réalisée, de L'Hebdo et une restructuration massive du Temps".

 

 

Le journaliste veut croire à une solution pour l'avenir. "Nous nous battons pour que Ringier n'exclue pas de céder le titre à des personnes qui seraient intéressées à le reprendre", a-t-il expliqué. Rien de concret à ce stade, mais des "gens, dont des industriels, sont susceptibles de se réunir autour d'une table", dit-il.

 

 

Jeudi, ce sont surtout des journalistes qui sont venus témoigner de leur solidarité et de la nécessité d'une presse diversifiée. Plus quelques soutiens de poids du monde politique, comme le président du gouvernement vaudois Pierre-Yves Maillard, le conseiller d'Etat Pascal Broulis ou la conseillère aux Etats Géraldine Savary.

 

 

"Il y a parfois de petits miracles. On peut obtenir des choses, mais il faut se battre, se rassembler", a déclaré Pierre-Yves Maillard. "Merci d'avoir fait vivre la Suisse romande", a ajouté Pascal Broulis qui plaide pour une presse diversifiée et payante. "Sans presse diversifiée, il n'y a pas de démocratie. Ce n'est pas les réseaux sociaux qui vont garantir la pluralité", a-t-il ajouté.

Faux, absurde et humiliant

La disparition de l'Hebdo est une "décision fausse, absurde, humiliante", pour Isabelle Falconnier, journaliste au magazine. "J'espère que l'on va comprendre que c'est un problème citoyen et romand, et pas une simple affaire de journalistes du Pont Bessières", a-t-elle lancé devant les locaux de l'éditeur.

L'hebdomadaire romand va paraître vendredi matin pour la dernière fois. Il aura pour titre "L'Hebdo, il était bon pour la tête", qui reprend le slogan historique du magazine. Cette édition de 132 pages reviendra sur les 35 ans d'histoire du magazine.

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