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Répression: la Suisse condamne les violences en Birmanie

Au lendemain de la journée la plus sanglante depuis le 1er février, la Suisse a appelé la Birmanie à cesser immédiatement la violence terrifiante exercée par les forces de sécurité birmanes sur des civils non armés, "y compris des enfants".

28 mars 2021, 18:40
Les forces de la junte ont tiré à l'arme automatique sur les zones résidentielles, tuant de nombreux civils, dont six enfants entre dix et seize ans", selon une ONG.

Les manifestants sont descendus dans la rue dimanche en Birmanie au lendemain de la journée de répression la plus sanglante depuis le coup d'Etat du 1er février. Elle a fait au moins 107 morts dont sept enfants, des violences fermement condamnées par la communauté internationale.

Les militants pour le rétablissement de la démocratie avaient appelé à de nouvelles manifestations samedi, jour où l'armée organise tous les ans un gigantesque défilé devant son chef, désormais à la tête de la junte, le général Min Aung Hlaing.

Les Nations Unies ont estimé le nombre de morts de samedi à 107 personnes - dont sept enfants - mais s'attendent à ce que ce bilan augmente encore. Les médias locaux font état de 114 morts.

 

 

Tollé mondial

Les chefs des forces de défense de 12 pays, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et l'Allemagne, ont condamné dans la nuit de samedi à dimanche l'utilisation de la force par l'armée birmane contre des civils "non armés". "Une armée professionnelle suit les normes internationales de conduite et a la responsabilité de protéger le peuple qu'elle sert, non de lui nuire", indiquent-ils dans un rare communiqué conjoint.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est dit "horrifié" par la "terreur" que font régner les militaires birmans. Son homologue britannique Dominic Raab a estimé que la junte avait franchi un "nouveau palier" dans la répression.

La Suisse a de son côté condamné "dans les termes les plus forts" la "terrifiante' violence exercée par les forces de sécurité birmanes sur des civils non armés, "y compris des enfants", a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur Twitter. Elle a appelé à la cessation immédiate des violences et à la reprise du dialogue politique.

 

 

"Les actions honteuses, lâches et brutales de l'armée et de la police - qui ont été filmées en train de tirer sur des manifestants alors qu'ils fuyaient et qui n'ont même pas épargné les jeunes enfants - doivent être immédiatement stoppées", ont déclaré deux hautes responsables de l'ONU, Michelle Bachelet et Alice Wairimu Nderitu, dans une déclaration commune.

Premiers raids aériens depuis 20 ans

"Les forces de la junte ont tiré à l'arme automatique sur les zones résidentielles, tuant de nombreux civils, dont six enfants entre dix et seize ans", a déclaré l'ONG. "Le fait que le régime militaire illégitime vise les enfants est un acte d'inhumanité grave".

Parallèlement, un groupe de rebelles armés de la minorité ethnique des Karens, l'Union nationale karen, a affirmé avoir été bombardé par des chasseurs de la junte dans l'est samedi, quelques heures après que le groupe rebelle s'est emparé d'une base militaire. Hsa Moo, de l'ethnie karen et militante des droits de l'homme, a déclaré à l'AFP que trois personnes avaient été tuées et au moins huit blessées.

Il s'agit de la première attaque aérienne dans cet Etat depuis 20 ans. La cible, la cinquième brigade de l'Union nationale karen (KNU), est l'un des plus grands groupes armés du pays et affirme représenter le peuple karen.

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