C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. L’essor du commerce en ligne, particulièrement celui qui vient de plates-formes étrangères comme Zalando (vêtements) ou Amazon (largement diversifiée), ne représente encore, en nombres absolus, qu’une petite part du volume du commerce de détail en Suisse. Mais il assène des coups très durs à une activité déjà affaiblie par le tourisme d’achats. Avec, pour conséquence, des restructurations, des fermetures de magasins (comme la chaîne OVS au printemps 2018) et la transformation des centres commerciaux et des rues commerçantes des villes.
C’est l’un des constats de l’étude annuelle de Credit Suisse sur le secteur, laquelle a été présentée hier, à Lausanne, par l’économiste Sara Carnazzi Weber, responsable des études sectorielles de la grande banque. Ce travail note la pression toujours plus forte qu’exercent les vendeurs en ligne étrangers – européens, américains et chinois en premier lieu – sur les distributeurs et détaillants...