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Santé: les Suisses auront bientôt des petits-déjeuners moins sucrés

À partir de fin 2018, les Suisses devraient manger moins sucré au petit-déjeuner. La Confédération s'est mise d'accord pour réduire les sucres ajoutés dans les yaourts ainsi que dans les céréales.

05 sept. 2017, 18:32
L'objectif est de réduire de 5% les sucres contenus dans les céréales d'ici fin 2018. (Illustration)

Les petits-déjeuners des Suisses seront plus sains. La Confédération et les principaux représentants de la branche alimentaire se sont mis d'accord mardi pour réduire de 2,5% les sucres ajoutés dans les yaourts et de 5% ceux contenus dans les céréales d'ici fin 2018.

Ces décisions viennent élargir la Déclaration de Milan. Signé en août 2015, l'accord prévoyait une diminution de ces sucres sur base volontaire sans préciser d'objectifs concrets.

Depuis, les sucres ajoutés dans les yaourts ont diminué de 3% et ceux dans les céréales de 5%, s'est félicité mardi le conseiller fédéral en charge de la santé Alain Berset devant la presse à Berne. Et d'ajouter que "cette manière de travailler libre et participative a porté ses fruits".

D'aucuns pourraient caractériser ces progrès de modestes. Le vice-président d'Emmi Marc Heim reconnaît avancer pas à pas, mais précise que les modifications dépendent aussi et surtout des habitudes des consommateurs. Un changement radical ne plairait pas. M. Heim met en outre en avant l'importance pour les consommateurs d'avoir le choix entre des produits avec différentes quantités de sucre.

Quatre signataires de plus

Alain Berset s'est par ailleurs réjoui de voir que la Déclaration de Milan a fait des émules. Aldi, Danone, Kellogg's et Lidl ont en effet ratifié l'accord mardi, portant à 14 le nombre de signataires. "Tout le monde est maintenant à bord", conclut-il.

La raison de tous ces efforts? Souvent inappropriée, la composition de ces denrées alimentaires transformées contribue à une consommation d'énergie, de sel, de matières grasses et de sucre supérieure à l'apport journalier recommandé. La conséquence est une augmentation des cas d'obésité et de maladies non transmissibles comme le cancer, le diabète et toutes celles liées au système cardio-vasculaire.

La Déclaration de Milan continuera de déployer ses effets jusqu'en 2024 dans le cadre de la Stratégie suisse de nutrition, informe l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Il est prévu de se pencher sur d'autres denrées alimentaires et d'intensifier les travaux sur le sel et les matières grasses.

Vaud et Neuchâtel s'engagent

Vaud et Neuchâtel entendent apporter leur pierre à l'édifice. Le Conseil d'Etat vaudois a annoncé mi-février qu'il voulait introduire une taxe cantonale sur les boissons sucrées afin de financer une partie de la prise en charge des soins dentaires. Il prévoit une taxe de maximum 30 centimes par litre.

Le Grand Conseil neuchâtelois est lui plus ambitieux. Il a approuvé à la même période une initiative introduisant une taxe sur les sucres ajoutés dans les aliments, qu'il soumettra à l'Assemblée fédérale. Tout ou partie des revenus seraient affectés à la prévention du diabète et de l'obésité.

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