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Santé: l’Hôpital universitaire de Zurich veut créer une structure externe pour les lanceurs d’alertes

L’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) doit initier un changement de culture à propos des lanceurs d’alertes. Ces derniers, engagés pour signaler des problèmes, pourraient bénéficier d’une structure externe, afin de les protéger.

29 mai 2020, 07:59
Suite aux récentes affaires qui l'ont secoué, l'Hôpital universitaire de Zurich (USZ) va créer une structure externe pour les lanceurs d'alertes.

Suite à des affaires concernant trois chefs de clinique, le conseil de l’Hôpital universitaire de Zurich a décidé de prendre des mesures. Il veut créer une structure externe pour les lanceurs d’alertes, qui protégerait les personnes qui dénoncent des problèmes.

L’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) doit initier un changement de culture. La direction doit clairement communiquer que signaler des problèmes n’est pas de la trahison, explique vendredi le président du conseil de l’hôpital Martin Waser dans une interview avec la NZZ. Par le passé, les signalements de lanceurs d’alertes n’ont en partie pas été traités.

Le fait que les problèmes soient maintenant rendus publics est également dû à des conflits internes, note M. Waser. Dans un environnement hautement concurrentiel, les intrigues n’ont rien d’inhabituel. Pour beaucoup, il est essentiel d’atteindre une position de premier plan, mais au sommet, il y a moins de postes, ajoute-t-il.

Répartition des honoraires

Les rivalités qui existent entre certaines cliniques découlent aussi de la lutte pour la répartition des honoraires. C’est un poison pour la collaboration, souligne M. Waser. C’est pourquoi il plaide pour des salaires fixes, que les directeurs de clinique pourraient s’attribuer eux-mêmes, à la place des honoraires.

Si nous voulions tout faire correctement dans le système actuel, il nous faudrait 100 personnes effectuer des contrôles.
Martin Waser, président du conseil de l’USZ

Beaucoup d’argent est en jeu. Chaque année, environ 60 millions de francs sont mis à disposition et répartis entre 44 cliniques, indique M. Waser, qui ajoute qu’il y a toujours des questions complexes de délimitation. «Si nous voulions tout faire correctement dans le système actuel, il nous faudrait 100 personnes effectuer des contrôles», relève-t-il.

Selon M. Waser, la politique a également une responsabilité, car la base légale pour un tel changement doit venir du Grand Conseil. Malheureusement, ce dernier a échoué à poser les principaux jalons lors de la révision de la loi sur les honoraires, regrette-t-il. De plus, le Grand Conseil a rejeté une révision de la loi sur les honoraires fin 2017.

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