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Sondage: 76% de oui à l'initiative sur les salaires minimaux

Un sondage donne 76% des Suisses favorables à l'initiative sur les salaires minimum à 4000 francs. Le Conseil fédéral a déjà pris position contre l'initiative.

24 mars 2013, 09:42
Le droit à un salaire minimum sera inscrit dans la Constitution neuchâteloise.

Si l'initiative de l'USS sur les salaires minimaux était votée aujourd'hui, 76% des Suisses soutiendraient le texte, selon un sondage de l'Institut Link, publié dimanche dans "Schweiz am Sonntag". L'initiative réclame l'introduction d'un revenu mensuel minimum garanti de 4000 francs.

Dans le détail, 38% des personnes interrogées sont tout à fait d'accord avec le texte et 38% plutôt pour. Seulement 7% le rejettent complètement et 15% y sont plutôt opposés. Enfin, 2% n'ont pas d'opinion, indique l'institut qui a questionné 1010 Suisses du 11 au 16 mars.

L'initiative populaire "Pour la protection de salaires équitables" demande expressément à la Confédération et aux cantons d'encourager les conventions collectives de travail (CCT). Mais pour les secteurs où cela n'est pas possible, un salaire minimum de 22 francs de l'heure devrait être introduit. Cela correspond à un salaire mensuel de 4000 francs pour 42 heures hebdomadaires.

Conseil fédéral opposé

Le Conseil fédéral s'est prononcé contre l'initiative de l'Union syndicale suisse (USS) en janvier et a renoncé à un contre-projet, bien qu'il partage une partie de l'objectif des initiants, celle de lutter contre la pauvreté. L'introduction d'un salaire minimum n'est pas le moyen approprié pour y parvenir, estime l'exécutif.

Le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann a relativisé les résultats du sondage dans "Schweiz am Sonntag". Si les personnes interrogées devaient choisir entre un meilleur salaire et une place de travail assurée, les réponses seraient probablement différentes, tempère-t-il.

D'après le conseiller fédéral, l'initiative risque de provoquer une hausse du chômage, parce qu'elle a deux effets négatifs: "D'une part, les entreprises seraient réticentes à engager de nouveaux collaborateurs et d'autre part, nous découragerions les jeunes qui ont des ambitions professionnelles", a précisé M. Schneider-Ammann.

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