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Swatch Group en route pour les 15 milliards de ventes

Swatch Group s'achemine vers les 9 milliards de francs de ventes pour 2013 et table sur 15 milliards de chiffre d'affaires.

19 nov. 2013, 10:09
Le Swatch group va fêter ses trente ans au mois de mars.

Malgré les aléas monétaires et une volatilité nouvelle, Swatch Group se veut optimiste. Le numéro un mondial de l'horlogerie, qui s'achemine vers les 9 milliards de francs de ventes cette année, table sur "une croissance à deux chiffres l'an prochain", en route pour les 15 milliards de chiffre d'affaires.

Le directeur général du géant biennois, Nick Hayek, ne manque pas d'impétuosité. Interrogé par le quotidien "Le Temps" dans son édition de mardi sur le potentiel de Swatch Group de parvenir à 15 milliards de revenus, il répond: "Pourquoi seulement 15 milliards?".

Avant ce seuil dont l'échéance n'est pas fixée, une progression à deux chiffres est attendue en 2014. L'année prochaine constituera un exercice complet de consolidation de la marque américaine de joaillerie et d'horlogerie acquise en début d'année Harry Winston. Celle-ci se trouve "en forte croissance", se félicite Nick Hayek.

Pour ce qui est de cette année-ci, et plus précisément le mois de novembre, le directeur général relève un phénomène nouveau. "Les achats sont devenus beaucoup moins planifiés, à l'exception d'une partie du très haut de gamme. Il y a vraiment des périodes de fortes accélérations suivies d’autres, de ralentissement."

"Tout est devenu plus volatil. Les premiers jours ne vous donnent plus de tendance pour l’ensemble du mois", souligne Nick Hayek sans pouvoir identifier la nature de ce changement.

Nouveau site dans le Jura bernois

Une instabilité qui ne saurait ternir les investissements du groupe. Le directeur général annonce un nouveau site pour Omega à Villeret (BE), "en face de l'usine Nivarox-FAR, dédiée à l'assemblage de mouvements". La filiale Comadur, au Locle (NE), "se sent aussi à l'étroit et a besoin de nouvelles capacités pour la céramique".

A propos des montres connectées, Nick Hayek fait part de son scepticisme. L'"on parle toujours du soi-disant avantage d’avoir ces smartwatches au poignet. Mais lorsque vous les manipulez, vous sollicitez en fait les deux mains. A l’inverse, avec un téléphone portable, que ce soit pour envoyer un message, lire quelque chose, etc., une seule main est nécessaire".

"Hommes et femmes considèrent une montre comme un bijou, qui se change. Il n’y a pas cette possibilité de substitution avec les smartwatches. Nous considérons les montres interactives intéressantes, mais pas s’il s’agit de purs objets électroniques qu’il faut recharger la nuit et qui imposent que l’on doive voyager avec un câble à portée de main", poursuit Nick Hayek.

"Je ne veux pas d’un software de plus qui nous fait dépendre de certains fabricants américains ou chinois. (...) Une chose est sûre, ces fabricants vont utiliser toutes les informations qu’ils recueilleront sur vous. Soit parce qu’ils vont les utiliser pour du marketing, soit parce qu’un service comme la NSA peut être derrière la démarche", ajoute le patron.

Pas un danger

Ce dernier ne perçoit pas les smartwatches comme un danger pour l'horlogerie suisse. "Au contraire. Tous ces gens qui jusqu’à aujourd’hui n’ont jamais porté quelque chose au poignet vont commencer à s’y intéresser et à changer leurs habitudes. Ils peuvent ainsi devenir des clients potentiels pour nous."

Un mot encore sur l'initiative "1:12 - Pour des salaires équitables" sur laquelle les citoyens suisses sont appelés à se prononcer ce dimanche. Nick Hayek vilipende le projet: "La formule proposée est rigide, standardisée, dogmatique. Elle entraînerait une très forte bureaucratie, qui devrait surveiller la mise en application du texte. Ce n’est pas à l’Etat d’établir un diktat sur les salaires".

Et le directeur général de préférer "les idées créatives à de nouvelles règles théoriques et bureaucratiques". "Ma proposition était plutôt de soutenir un autre objectif: l’engagement d’un apprenti pour douze employés", rappelle-t-il.

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