"Si l'on ne change rien à la situation actuelle, les médailles se feront rares pour les sportifs suisses dans 20 ans", prévenu Jörg Schild, président de Swiss Olympic, qui réclame au minimum 30 millions de francs supplémentaire. "Cela permettrait au sport helvétique de se maintenir à peu près à son niveau actuel, mais sans davantage de succès sur la scène internationale", a-t-il dit devant la presse à Lausanne.
Du coup, une variante "optimale" à 50 millions par an et "maximale" à 75 millions ont été avancées par Jörg Schild. "L'attribution de tels montants aurait une répercussion directe sur le nombre de médailles suisses lors des grandes manifestations", a-t-il assuré.
Jörg Schild a noté que la plupart des pays concurrents avaient "largement" augmenté leur contribution dans le sport ces dernières années. Ce qui, selon lui, n'a pas été le cas en Suisse. "L'apport du Sport-Toto (réd: 60% des recettes de Swiss Olympic) est resté plus ou moins stable depuis 2008 alors que, par exemple, Swiss Ski a dû augmenter son budget de 30% sur la même période", a-t-il relevé.
En additionnant la contribution annuelle du Sport-Toto (25 millions de francs) à celle de la Confédération (10 millions), Jörg Schild a fait remarquer que le sport helvétique coûtait cinq francs par an et par habitant en Suisse. Or selon lui, la population helvétique souhaiterait que davantage d'argent soit reversé au sport. "Regardez, sur les douze dernières personnes élues 'Suisse de l'année', sept étaient des sportifs", a-t-il notamment souligné.