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Thurgovie: le canton met en place une "task force" contre les maltraitances animales après qu'un éleveur a laissé ses chevaux mourir de faim

Une manifestation a été organisée devant la ferme, jeudi, afin que l'exécutif prenne la situation en main. La task force comprendra le conseiller d'Etat et chef du Département de l'intérieur et de l'économie Walter Schönholzer, l'Office vétérinaire, la police cantonale, le procureur général et l'Office de l'agriculture.

04 août 2017, 19:43
Erwin Kessler, de l'Association contre les fabriques d'animaux (VgT), a écrit au gouvernement thurgovien pour exiger que la police intervienne afin de saisir les chevaux et, au besoin, de les abattre pour mettre fin à leurs souffrances.

Le canton de Thurgovie a mis sur pied une "task force" contre les maltraitances animales. La décision survient après qu'un éleveur de chevaux a de nouveau probablement maltraité ses bêtes.

>> A lire aussi: Thurgovie: un éleveur, déjà condamné pour maltraitance, laisse mourir ses chevaux de faim

Malgré les vacances, la "task force" se réunira lundi et décidera de la marche à suivre, a indiqué vendredi la chancellerie thurgovienne. Le conseiller d'Etat et chef du Département de l'intérieur et de l'économie Walter Schönholzer, l'Office vétérinaire, la police cantonale, le procureur général et l'Office de l'agriculture en feront partie.

La décision fait suite à un nouveau scandale de maltraitance, rendu public jeudi. Treize chevaux seraient morts de faim ces derniers mois chez un éleveur à Hefenhofen (TG), selon une ancienne employée qui documente ses allégations par de nombreuses photos. D'autres sont très amaigris par manque de nourriture. Les images sont authentiques, indique vendredi le procureur.

Manifestation devant la ferme

Erwin Kessler, de l'Association contre les fabriques d'animaux (VgT), reproche à l'exécutif de ne rien faire depuis des années contre cet éleveur condamné à plusieurs reprises pour mauvais traitement envers les animaux. Après avoir vu les photos, il a écrit au gouvernement thurgovien pour exiger que la police intervienne, afin de saisir les chevaux et, si nécessaire, les abattre pour mettre fin à leurs souffrances.

Le défenseur des animaux a organisé jeudi une manifestation devant la cour de la ferme. La police était sur place, selon la Thurgauer Zeitung. Elle a servi d'intermédiaire entre l'éleveur de chevaux, les manifestants et les journalistes.

Walter Schönholzer a par ailleurs assuré jeudi à l'ats que l'office vétérinaire suit depuis des années le dossier. Il a cependant les mains liées, car l'éleveur s'oppose à toute intervention et saisit systématiquement toutes les possibilités de recours. Le Tribunal fédéral a ainsi cassé une décision interdisant à cet homme de détenir des animaux. Une interdiction partielle est toutefois en vigueur: l'éleveur n'a le droit d'avoir que 60 chevaux.

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