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Tuteur sur la sellette après la tuerie de Daillon

Le tuteur du tireur de Daillon se trouve sur la sellette après la tuerie qui a coûté la vie à trois personnes.

06 janv. 2013, 09:35
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Le rôle du tuteur du tireur de Daillon (VS) se trouve sur la sellette après la tuerie qui a coûté la vie à trois femmes mercredi dernier. Or, c'est un tuteur professionnel, employé à 100% de la commune de Conthey, qui s'en occupait depuis 2005 et qui n'a rien vu venir, rapporte "Der Sonntag".

"Il n'est pas possible de constater qui est en possession d'une arme ou pas", a déclaré au journal dominical Christophe Germanier, président de la commune de Conthey. Ce dernier n'a pas voulu préciser le nombre de tutelles dont s'occupe l'employé communal en question et ne veut pas l'accabler.
 
Or, ce nombre est en général important: un tuteur s'occupe en général de 80 à 100 cas, a expliqué Diana Wider, secrétaire générale de la Conférence des cantons en matière de protection des mineurs et des adultes (COPMA). Cela signifie qu'il n'a que trois à cinq entretiens par année avec la personne sous tutelle. "Souvent, cela ne suffit que pour parler des problèmes financiers ou sociaux, mais pas d'éclaircir si la personne possède des armes", a-t-elle souligné.
 
"Beaucoup d'autorités et de bureaux spécialisés ne sont que trop peu sensibilisés aujourd'hui à la violence potentielle des armes chez leurs clients", relève Josef Sachs, chef de clinique de psychiatrie forensique. La question de la possession d'armes est souvent oubliée. Il existe pourtant des signes pour évaluer le potentiel de dangerosité.
 
"Si des personnes souffrant de troubles psychiques expriment des menaces ou collectionnent des armes et des munitions, ce sont des signes alarmants; leur entourage devrait alors agir et confisquer les armes", a souligné Josef Sachs. Celui qui s'occupe de personnes perturbées sur le plan psychique devra être encore plus attentif à l'avenir.
 
Le tueur blessé par la police est un Valaisan de 33 ans sans emploi, au bénéfice d'une rente invalidité et placé sous tutelle. Il a été interrogé jeudi soir par les enquêteurs. L'homme dit suivre un traitement psychiatrique et soutient avoir voulu régler par son geste un problème familial de longue date.
 
Mercredi soir, le tireur a fait feu avec au minimum deux armes à feu et tiré plusieurs dizaines de coups. Il était en possession de plusieurs armes, notamment deux mousquetons, un fusil de chasse à grenaille, une carabine à plomb, un pistolet "air soft" et un pistolet d'alarme. Il détenait également plusieurs dizaines de cartouches, des bandes de chargement pour mitrailleuse, des poignards et des baïonnettes. SIPA
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