Malgré des conditions de marché jugées très difficiles, UBS a fortement amélioré sa performance l'an passé. Affichant son 2e meilleur résultat depuis 2008, le numéro un bancaire helvétique a dégagé un bénéfice net de 6,2 milliards de francs, 79% de plus qu'en 2014.
Le bénéfice avant impôts s'est pour sa part hissé à 5,49 milliards de francs, contre 2,46 milliards au cours de l'exercice précédent, a indiqué mardi UBS. Le résultat net engrangé l'an passé représente la meilleure performance de l'établissement aux trois clefs depuis 2010, exercice durant lequel il avait réalisé un bénéfice net de 7,5 milliards.
Sur le seul 4e trimestre 2015, le bénéfice net s'est inscrit à 949 millions de francs, contre 858 millions sur la période correspondante de 2014. A l'image du trimestre précédent, le résultat comporte toutefois un crédit d'impôts de 715 millions.
Entre juillet et fin septembre, UBS avait quasiment triplé son bénéfice net à 2,07 milliards de francs, après l'activation de crédits d'impôts à hauteur de 1,3 milliard de francs.
Opérations comptables complexes et prévues par la loi, les crédits d'impôts permettent aux entreprises de réduire leur facture fiscale en déduisant durant une durée déterminée les pertes essuyées lors d'exercices précédents.
Nouvelles provisions
Au cours du dernier trimestre de l'année, UBS a constitué des provisions en vue de régler des "litiges, des questions réglementaires ou similaires" à hauteur de 365 millions de francs. Ils s'ajoutent aux 2,9 milliards provisionnés à ce titre à fin septembre. L'institut aux trois clefs a aussi passé une charge de 257 millions liée à un rachat de dette.
"Le 4e trimestre constitue une excellente démonstration de notre discipline. Nous n'avons pas été tentés de prendre davantage de risques ou d'acquérir de nouveaux afflux nets d'argent frais non profitables pour contrebalancer des effets saisonniers et des conditions de marché difficiles", a commenté le directeur général d'UBS, Sergio Ermotti, cité dans le communiqué.
D'octobre à fin décembre, les revenus ont ainsi fléchi en l'espace d'un an de 7,17 à 6,77 milliards de francs. Dans le même temps, les charges ont augmenté, passant d'une période à l'autre de 6,38 à 6,54 milliards. A fin décembre, UBS employait 60'099 collaborateurs à temps plein, contre 60'088 trois mois plus tôt et 60'155 à l'issue de 2014.
Dans l'activité de gestion de fortune globale, Wealth Management, UBS a subi des sorties de fonds de 3,4 milliards de francs au 4e trimestre, conséquence notamment de la faible activité des clients. Les afflux enregistrés dans la région Asie Pacifique et en Suisse, n'ont pas permis de compenser les reflux sur les marchés émergents et en Europe. Dans les Amériques, Wealth Management Americas a capté de nouveaux capitaux à hauteur de 16,8 milliards de dollars.